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Mali: polémique autour d’un éventuel dialogue avec les jihadistes

Au Mali, une déclaration du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, fait polémique. Le chef de l’Etat a affirmé à deux reprises, dont une fois sur RFI, que jamais le dialogue avec les jihadistes n’avait fait partie des recommandations de la Conférence d’entente nationale qui a eu lieu fin mars. Or, la mesure est inscrite noire sur blanc.

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La présidente de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), Sy Kadiatou Sow, arrive avec un épais document sous le bras, 170 pages. Il s’agit d’une synthèse de la Conférence d’entente nationale qui a réuni presque toutes les composantes de la nation malienne du 27 mars au 2 avril 2017.

A l’intérieur de ce document officiel, des recommandations. Et parmi celles-ci, une qui fait polémique, deux phrases page 89 alinéa 6.6 : « Négocier avec les belligérants du centre en l’occurrence Amadou Koufa » et « négocier avec les extrémistes religieux, notamment Iyad ag Ghali, en préservant le caractère laïc de l’Etat ».

Double discours ?

Deux phrases que le chef de l’Etat persiste à nier l’existence. Ce que ne comprend pas Sy Kadiatou Sow : « Vraiment, je n’ose pas penser que c’est de l’hypocrisie ou de la mauvaise foi. Je peux comprendre qu’il soit réservé sur cette question. Comme je l’ai dit, elle est assez controversée. Mais nous, nous disons, à partir du moment où on a réuni différentes composantes de la nation malienne au cours d’une Conférence d’entente nationale, qu’il ne peut pas balayer du revers de la main une recommandation aussi importante ».

Il y a quelques jours à Gao, le président français Emmanuel Macron avait, lui, abordé un autre point de divergence : la question d’un éventuel double jeu de l’Algérie dans la région, notamment en ce qui concerne Iyad ag Ghali. Le président français disait alors de manière sibylline qu’« on ne peut pas manifester quelques faiblesses à l’égard de groupements terroristes, quelles que soient les raisons politiques domestiques ».

 Par RFI Publié le 24-05-2017

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