Au Mali, la Religion a un grand pouvoir dans tous les domaines de la société y compris au sein de la politique et de la justice. Les leaders religieux y sont tout-puissants et ils ont leur mot à dire dans les hautes sphères de décision. Le 19 janvier dernier, Moussa Guindo, un jeune Malien a reconnu avoir assassiné l’imam Abdoul Aziz Yattabaré alors que ce dernier se rendait à la mosquée.
Ce Mardi 19 novembre, dans une atmosphère très électrique, s’est ouvert le procès du jeune Moussa Guindo. De nombreuses personnes révoltées en compagnie de responsables d’associations musulmanes sont venus assister au procès. La foule a manifesté devant le palais de justice pour exiger que Moussa Guindo soit condamné à mort pour le meurtre d’Abdoul Aziz Yattabaré. L’un des avocats de l’accusé a indiqué qu’au moment de son forfait, son client ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales.
La tension était à son paroxysme dans la salle d’audience avant le début du jugement lorsque d’influents leaders religieux ont réclamé que la peine capitale soit appliquée à Moussa Guindo. Les juges ont ensuite fait leur apparition et c’est là que le mercure a surchauffé. Après délibération, la cour a prononcé la peine de mort à l’endroit de Moussa Guindo.
Quand le verdict est tombé, des cris nourris de joie ont parcouru une partie de la salle d’audience. Les leaders religieux qui étaient présents ont demandé que pour ce genre de cas, il soit appliqué avec rigueur la peine capitale. Cette affaire a beaucoup fait parler au sein de l’opinion, d’aucun estime que la justice a été influencé par les leaders religieux. A noter que la peine de mort n’est pas abolie au Mali mais elle n’est pas appliquée depuis de nombreuses années à cause de la promulgation d’un décret.
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