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Mali: NOUVELLE LOI ÉLECTORALE, UN RECUL DÉMOCRATIQUE

La démocratie malienne avec ses imperfections et ses lacunes devait progresser, malgré le coup de frein des évènements  de 2012. Un coup d’État marque toujours un recul de la démocratie.   Les maliens espéraient profiter de cette situation pour relancer le processus qui avait pris du plomb dans les ailes. Le monde s’était ému de la situation du pays, du fond, avec l’aide du monde, le pays est revenu en surface. Prêt à laisser les béquilles. Les réformes politiques sont annoncées. En attendant la nouvelle constitution, une nouvelle loi électorale est voté par les députés. Loin de faire l’unanimité, elle porte les germes de l’exclusion. Ce qui provoque la protestation de certains entrepreneurs politiques. Certaines dispositions de la loi électorale ne sont pas d u gout de l’opposition et même de certaines composantes de la majorité.

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Seuls trois partis peuvent valablement prétendre présenter un candidat aux prochaines élections présidentielles de 2018. Il s’agit de l’Adema et de ses deux excroissances  que sont l’Urd et le Rpm. La particularité de la démocratie malienne était qu’elle offrait des possibilités à de nombreux maliens de prétendre à la candidature à la présidence de la République, sans accroc majeur. Avec le multipartisme intégral, les conditions de postuler à la présidence faisait de l’échéance des moments de fête et de communion. Le General Charles De Gaule en faisait la rencontre d’un homme et d’un peuple. Le suffrage universels nous autorise à le croire.

Avec 25 millions de caution contre 10 millions seulement dans les précédentes lois électorales, la caution de participation a pris l’ascenseur. L’augmentation tourne autour de 150% . Ce qui n’est pas de nature à favoriser les candidatures. Le Mali serait très loin en 2018 de la vingtaine de candidats de 2013 ou de la cinquantaine de postulants du Bénin. Ce qui pourrait un peu corner la fête.

En plus de la faramineuse caution, les candidats doivent recueillir la signature de dix députés ou de cinq conseillers nationaux par région et le District de Bamako. A ce jeu, du moins dans ce cas précis, les trois grands partis que sont : l’Adema, l’Urd et le Rpm restent théoriquement les seuls à pouvoir se mettre en piste, pour la consultation afin de renouveler le mandat du locataire de Koulouba. Ils disposent encore de la quasi totalité des conseillers nationaux .

En considération de tous ces facteurs, en 2018 beaucoup de postulants ou de prétendants seront des spectateurs. Plus de candidature indépendante ou fantaisiste, le combat est entre partis politiques, surtout entre anciens amis de l’Adema. Avant de corser les conditions de participation aux élections présidentielles , il aurait été plus juste de purger la liste des partis politiques dont certains n’ont participé à aucune élection depuis 1992. Ce qui ne nuit aucunement au multipartisme intégral.

Source : maliactu.info

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