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Mali : l’ex-président ATT peut-il revenir à Bamako ?

Plus d’un millier de personnes se sont rassemblées jeudi à Bamako pour demander le retour de l’ex-président malien Amadou Toumani Touré, exilé au Sénégal depuis 2012.

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Les partisans d’un retour de l’ex-président malien Amadou Toumani Touré (ATT), exilé au Sénégal depuis 2012, se sont fait entendre jeudi 26 mars. Plusieurs rassemblements ont été organisés à Bamako et en province

Le rassemblement à Bamako a réuni dans une salle d’un centre de conférences plus d’un millier de personnes, pour la plupart en tee-shirts à l’effigie d’Amadou Toumani Touré.

Des meetings similaires, avec une affluence moindre, se sont également tenus à Mopti (Centre) et Gao (Nord), selon des témoins joints dans ces villes. L’ex-président “ATT doit être autorisé à revenir sans tracas” au Mali, “pour la paix et la réconciliation nationale”, a déclaré Oumar Touré, un des organisateurs.

Il “a non seulement son mot à dire, mais il est évident que sa contribution pour la paix sera précieuse”, a estimé Amadou Abdoulaye Diallo, président du Parti pour le développement économique et social (PDES), créé par ses partisans.

Procès ?

Menacé d’un procès pour “haute trahison”, Amadou Toumani Touré ne désespère pas de rentrer bientôt dans son pays. Fin décembre 2013, le gouvernement malien avait notamment mis en cause ATT pour avoir, pendant son mandat, laissé le Nord tomber aux mains des groupes armés. L’Assemblée nationale a ouvert en juillet 2014 une enquête pour décider d’éventuelles poursuites. Le rapport devait être présenté en séance plénière à l’ensemble des députés maliens en avril. Mais il a très opportunément fuité, le 13 mars, et cela n’est pas passé inaperçu. Il faut dire que les conclusions de la commission sont claires : pour l’heure, aucune preuve ne soutient les accusations portées contre l’ancien président.

“Le droit pénal est d’interprétation stricte et la production de preuves seule fait foi”, rappellent les rapporteurs. Cela ne signifie pas qu’ATT est blanchi. Les députés peuvent toujours décider de le mettre en accusation (il faudra pour cela une majorité des deux tiers) en dépit des conclusions de ce rapport.

Général à la retraite élu président du Mali en 2002, réélu en 2007, “ATT” avait été renversé le 22 mars 2012 par des militaires qui l’accusaient d’incurie dans la lutte contre les groupes armés alors actifs dans le nord du pays.

Il avait ensuite formellement démissionné le 8 avril 2012. Quatre jours plus tard, un président de transition avait été installé et 11 jours plus tard, il avait quitté Bamako avec sa famille pour Dakar, où il vit depuis.

(Avec AFP)

 

Source: Jeune Afrique

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