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Mali : les opposants du président IBK ne lâchent rien

Une semaine après sa première marche, l’opposition rassemblée autour de Soumaïla Cissé manifeste toujours son hostilité au président réélu.

Le candidat défait lors de la présidentielle avait promis la fermeté face au président sortant et la « radicalisation de la lutte » pour contester les résultats du scrutin, il a tenu parole.

Soumaïla Cissé maintient la pression

Comme la semaine dernière, les partisans de Soumaïla Cissé se sont donné rendez-vous dans la capitale, Bamako, pour contester la victoire du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta. « Non aux résultats proclamés » ou « IBK, ne vole pas notre victoire » pouvait-on lire sur des pancartes lors de cette marche dans le centre de Bamako, sur une dizaine de kilomètres, rapporte l’Agence France-Presse.

La manifestation, d’abord interdite puis autorisée, aurait réuni entre 5 000 et 50 000 personnes, selon les partisans du camp Cissé. Mais seulement « quelques milliers de personnes » à en croire une source policière malienne qui s’est confiée à l’AFP. Une guerre des chiffres et des images qui se joue jusque sur les réseaux sociaux. Dans tous les cas, ce samedi, tout était bon pour signifier son désaccord avec le résultat de l’élection présidentielle du 11 août, qui a donné Ibrahim Boubacar Keïta gagnant avec 67,17 % des voix.

Fait majeur, le mouvement de contestation a gagné d’autres villes du Mali. A u total, d’un bout à l’autre du pays, de Ségou et Nioro (Centre) à Goundam, près de Tombouctou (Nord), Gao et Sikasso (Sud), des centaines de protestataires étaient mobilisés. « Nioro restera mobilisé pour ce combat démocratique. Nous n’allons plus baisser les bras parce que si la situation continue comme ça, personne ne va gagner une élection devant IBK et son clan », a déclaré à l’AFP Abdoulaye Diallo, un des organisateurs de la marche dans cette ville qui a réuni plusieurs centaines de personnes, selon les organisateurs. « Nous soutenons Soumaïla Cissé dans cette lutte parce que sa victoire a été volée », a dit Sidiya Touré, un manifestant à Goundam.

Plus tôt dans la semaine, la plus haute juridiction du pays a rejeté tous les recours de l’opposition, les jugeant irrecevables ou infondés pour manque de preuves.

Rejet catégorique des résultats

Prenant la parole à Bamako, Soumaïla Cissé a remercié tout le monde et a demandé aux militants et sympathisants de « rester mobilisés jusqu’à la victoire du peuple ». Il a indiqué qu’il s’agit d’une marche synchronisée à Bamako, Kayes, Ségou, Nioro et dans d’autres villes de l’extérieur comme Paris et New York ». « Nous voulons un pays en paix, tranquille, stable mais pas un pays où le président est élu par la fraude, le bourrage des urnes et la falsification des résultats », a déclaré le chef de file de l’opposition.

De son côté, le président Ibrahim Boubacar Keïta a fait un premier geste le 20 août dernier. Il a dit « tendre la main » à son « jeune frère » de l’opposition. « Il serait convenable et souhaitable qu’ici et maintenant, on prenne la main que j’ai tendue à mon jeune frère Soumaïla Cissé pour qu’il gère le réel et non des illusions », avait-il déclaré jeudi à Nouakchott, où il a effectué un bref déplacement, le premier depuis l’annonce de sa réélection.

Refus catégorique de Soumaïla Cissé. Loin de mettre de l’eau dans son vin, l’opposant s’était montré implacable. « Je rejette catégoriquement et sans équivoque les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle. Par conséquent, je ne reconnais pas élu le président déclaré par elle », avait-il déclaré. « Cette institution s’est discréditée en se constituant prisonnière volontaire d’un régime autocratique », a accusé Soumaïla Cissé qui, à la présidentielle de 2013, avait rapidement concédé sa défaite face à Ibrahim Boubacar Keïta. Cette fois, il semble que le contexte dans lequel il sera investi le 4 septembre prochain soit plus incertain et tendu que jamais.

Source: lepoint.fr

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