L’enquête de la division des droits de l’homme de la Minusma est en cours dans la région de Kidal théâtre d’un regain de violences entre groupes armés pro-gouvernementaux et combattants de la Coordination des Mouvements de l’Azawad. Au moins deux fosses communes ont été découvertes dans la région par la Mission des Nations unies au Mali.
Dans un de leurs communiqués, la mission onusienne a déclaré que sur 67 allégations, 34 ont pu être corroborées et confirmées.
Parmi elles, figurent des disparitions forcées d’individus, y compris celles de mineurs qui seraient enrôlés dans les groupes armés. Il a également été question des cas d’enlèvement et de mauvais traitements, ainsi que des cas de destructions, d’incendie et de vols. À ce stade la mission onusienne estime qu’elle n’est pas en mesure d’établir ni le nombre de personnes enterrées, ni les circonstances de leur décès.
Les responsables de la Coordination des Mouvements de l’Azawad affirment avoir dénoncé cet état de fait il y a bien longtemps. Ils se disent impatients de voir les coupables de ces actes identifiés et sanctionnés.
La plate-forme juge l’enquête inopportune. Selon ces responsables, c’est plutôt une diversion de la communauté internationale suite aux récentes manifestions contre la Minusma et la force Barkhane.
Les témoignages confirment
Le 1er adjoint au maire de la commune rurale d’Anéfis confirme que des exactions ont été bien commises. Izga Ag Sidi, qui a accueilli les enquêteurs de la Minusma dans sa localité, estime que « l’absence des forces de sécurités dans la zone favorise l’insécurité ». Il est joint au téléphone par Fatoumata Togola :
Source: studiotamani