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Mali : La manifestation à Sévaré, pas de DDR à Mopti ?

Il y a de cela deux jours que les milliers de Maliens de Mopti ont défilé dans les rues pour exiger le départ de forces étrangères, dont la Munisma qui est saccagée et pillée par ces manifestants. Mais c’est dommage peut être que le Premier Ministre malien n’ait pas entendu le message.

Coïncidence ou non, le Premier ministre y arrive pour prôner les directives des Nations unies. Boubou Cissé a achevé, vendredi 11 octobre, une visite de 48 heures dans la région de Mopti. Il a lancé l’opération « Désarmement-Démobilisation-Réinsertion » (DDR) dans le centre du Mali. Dans ce cadre, il a visité le Camp de Soufroulaye, localité située près de Mopti où doivent être cantonnés les combattants armés. Mais le problème pour les Maliens n’est pas tant le désarmement mais la présence d’une pléiade des armées étrangères contre le terrorisme, en substance pour les maliens lambdas, les attaques contre l’armée malienne dont des dizaines de soldats qui sont victimes des jours en jours ont d’autres explications que le gouvernement doit faire savoir officiellement.

« La réduction, voire l’élimination totale de la possession d’armes — que ce soit des armes de guerre ou des armes légères, de petit calibre — est importante pour aller vers la recherche de cette sécurité », a souligné le PM. Et s’il écoutait plutôt le peuple malien, qui a des choses à lui dire sur la vraie source de l’insécurité ?

Pendant ce temps, à Bamako, il semble que l’armée malienne au sommet manque de stratégie, en raison de quoi, il est permis de se demander sur l’importance d’un conseil de sécurité attaché à la Présidence, qui se réunit après les attaques contre les FAMA et juste après pas des actes concrets pour empêcher d’autres attaques.

Et si, le gouvernement se donne l’audace d’effectuer son propre rapport sur les questions prioritaires du Mali puis l’expliquer aux peuples lambdas, il est plausible que l’amalgame qui règne sur le bien-fondé des rôles de forces étrangères et des Nations Unies serait décimée.

En outre, le déménagement de l’état-major des armées au centre du Mali semble aujourd’hui une condition sine-qua-non au déficit et l’inefficacité des opérations. Il empêchera à ce que l’armée malienne soit toujours la cible et il est grand temps que les officiers et généraux militaires s’impliquent davantage afin d’être aux côtés des soldats sur le champ de bataille. La redynamisation des services de renseignements militaires en impliquant ainsi les chefs de village au centre du Mali et certains leaders locaux s’avère nécessaire.

Le Mali se doit aujourd’hui sans condition de réussir à cette guerre contre les terroristes, pour ce faire l’union sacrée des forces vives politiques de tout bord et de la société civile est ultime utilité. Hélas d’ores et déjà le Dialogue politique inclusif devient de plus en plus exclusif compte tenu des intérêts divergents électoralistes des hommes politiques maliens.

Guindo Issiaka, correspondant Tachad.com au Mali

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