Kidal, dans le nord du Mali, était une ville autrefois aux mains des djihadistes. Désormais, elle est aux contrôlée par des Touaregs et d’anciens nationalistes. Reportage sur place, où les habitants semblent y trouver leur compte.
Kidal, est une ville désertique au nord du Mali. Il faut une journée par la route pour rejoindre la capitale Bamako, à 1 500 kilomètres. La nuit tombée, juchés sur des pick-up, des hommes armés montent la garde : des soldats de l’Azawad, une alliance à dominante touareg. Indépendants du pouvoir central malien, ce sont eux qui font régner l’ordre dans la ville.
Les djihadistes en 2013 puis les Touaregs
Une présence policière dissuasive et rassurante pour les 25 000 habitants de Kidal, l’un des rares endroits au Mali relativement épargné aujourd’hui par les violences. Les commerces sont ainsi sécurisés, une pharmacie peut donc ouvrir tard et sans risque. “Les clients sont rassurés, il y a moins de vols et d’agressions”, confie Hartata Ag Baye, pharmacien. Kidal avait connu l’occupation djihadiste en 2013, puis celle des rebelles touaregs, qui ont signé un accord de paix avec l’état malien en 2015. Kidal est une ville à part, dans un Mali toujours très instable.