Attaye Ag Mohamed, celui qui a été l’une des toutes premières sources à relayer sur les réseaux sociaux l’information (reprise par les médias) selon laquelle deux couples avaient été victimes de lapidation au Mali, revient avec d’autres détails. A la lecture du témoignage de ce ressortissant du nord du pays et bien imprégné sur l’actualité de la zone, les cas de lapidation signalés à Aguelhoc (région de Kidal) et à Tenenkou (Région de Mopti), ne sont pas à prendre avec des pinces.
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Affaires de lapidations par des djihadistes à Aguelhoc et à Tenenkou
« Après investigations, nous avons pu collecter les détails suivants: Pour le cas de la zone d’Aguelhoc, le cas d’interpellation d’une jeune fille de 27 ans dénommée Bakka Walet Ahmed et de son frère (tuteur) amenés de forces hors de leur village de Taghacharenne (30 km de Aguelhoc) depuis le 15 Mai à 10h, est confirmé. Connaissant les causes de cette interpellation et sachant d’avance la sentence promise pour de tels cas par les ravisseurs, les locaux disent recevoir des rumeurs sur une lapidation de la femme. Bien que les accusés demeurent encore introuvables, jusqu’ici aucune personne ne nous affirme avoir été témoin de la scène de lapidation. Tout porte à croire qu’un procès clandestin serait alors en cours sur le cas où que les djihadistes attendent avoir une occasion de sécurité propice au rituel en public dans la localité.
‘‘La jeune femme serait encore mariée à un autre homme détenu en Algérie depuis plusieurs années. Elle est mère d’un enfant de 2 ans. Son amant, un jeune célibataire serait aussi d’une trentaine d’années. Certaines sources disent qu’il n’a pas encore été retrouvé par les djihadistes, pendant que d’autres rapportent que sa sentence lui a déjà été appliquée (100 coups de fouets) et qu’il fut ensuite relaxé dans un état grave.
‘‘En résumé, la situation d’un cas de procès concernant des personnes est bien réelle mais il reste encore impossible d’affirmer ou d’informer l’exécution d’une lapidation. Il faut noter que les habitants sur place ainsi que des élus locaux actuellement fréquents à Bamako, manifestent la peur de rapporter les faits encore moins de témoigner.
‘‘Pour le cas de la zone de Tenenkou, le fait confirmé est celui d’une dame à qui a été rasé par les djihadistes pour n’avoir pas porté de foulard. L’autre confirmation est celle d’une rumeur de menace de lapidation sur un couple mais qui semble-t-il aurait eu le temps de fuir les lieux.
A suivre…
Rassemblés par Djibi Samaké
mali24