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Mali : est-il encore temps de négocier?

«Qui terre a guerre a », dit le proverbe. Le mauvais vent qui souffle sur les pays à grandes superficies est le même partout. En Afrique, le Soudan a ravalé son orgueil d’une nation indivisible pour se scinder en deux, qui risque de se séparer en trois. Le Nigéria a une partie du nord prise en otage depuis près d’une dizaine d’années. La RDC est dans une tourmente vertigineuse.

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La répression au Cameroun y pourra quelque chose ? Le Niger et le Burkina ne se portent pas mieux. Ailleurs, la France connait des soubresauts dans les DOM-TOM, mais comme ses anciennes colonies d’Afrique, elle joue à la frime et à l’esbroufe. Bernard Cazeneuve vient de parler de démagogie de ce qui est la volonté vibrante des Guyanais, qui détiennent le bout du fil d’Ariane.

 

On crie à un million d’euros de perte par jours. Ce n’est qu’un début. Les autorités de Paris ignorent que ces pertes ne font absolument rien aux Guyanais, à moins de déménager la base de lancement sur un autre territoire, ce qui parait moins évident, mais il faudrait dès maintenant y songer, au lieu de montrer de l’arrogance dans une situation de faiblesse dans laquelle l’on a pieds et poings liés.

Cette politique de l’autruche a été bien enseignée à ses anciens administrés. Preuve par 9, le Mali est dans une sale situation depuis l’indépendance, plus sale maintenant qu’auparavant. Les Touaregs n’ont cessé de revendiquer le territoire de l’Asawad mais les politicailleries procrastinatrices des uns et des autres se sont menées en bateau jusqu’au débarcadère de 2017.

Malgré la pression et la présence internationale dense, molle et lâche, qui n’a fait que favoriser la prolifération des mouvements armés pour revendiquer dans la cacophonie toutes sortes de légitimités. Après le MNLA qui a longtemps fait front seul au gouvernement, il y a eu le Gatia et la CMA (coordination des mouvements de l’Asawad) pour se cogner dessus, puis le MAA et le CJA( mouvement arabe pour l’asawad et le congrès pour la justice dans l’Asawad), qui ne s’entendent sur rien, le dernier né du Macina qui n’est pas de l’Asawad, ce groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, est une autre paire de manches. C’est le ver qui est dans le fruit, une sorte de cinquième colonne au cœur du Mali et rien ne dit que d’autres enfants à naître ne viendront pas grossir le rang des revendicateurs pour troubler le sommeil du Mali qui est une et indivisible.

La dernière Conférence d’entente nationale du Mali vient de montrer qu’il n’y a pas eu entente du tout. Malgré les divergences de fond manifestes, les autorités maliennes se sont beurrées dans le leurre en organisant une clique et une claque fournies pour une sorte de happening politique joyeuse en faveur de cette « mésentente nationale ». Puisqu’on a entendu des Touaregs, au sortir de la conférence, dire avec les dents serrées que la question de fond, le statut politique de l’Asawad n’a pas été abordée. En clair et en un seul mot, l’indépendance de l’Asawad, leur revendication essentielle et première, n’a pas été résolue.

Conclusion, il faut s’attendre à tout dans les prochains jours. Le gouvernement doit renforcer et redoubler de vigilance sur toute l’étendue du territoire du Mali, si les moyens lui permettent. Le Gatia, qui est pro-Bamako, doit faire gaffe à ses os.

Oui, le Mali doit négocier, mais pour se débarrasser définitivement de la partie cancéreuse de son nord avec toutes les garanties internationales et même cela est désormais problématique à cause de cette « cinquième colonne » de Amadou Koufa.

 

Source: guineenews

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