Un total de 96 personnes sont mortes lors de 378 violations et abus de droits de l’homme durant le dernier trimestre en 2020 au Mali, a annoncé ce vendredi la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Selon la Division des droits de l’homme et de la protection (DDHP) de la MINUSMA, il s’agit d’une baisse de 21,74 % par rapport aux violations et abus documentés au cours du trimestre précédent (1er juillet au 30 septembre 2020), période au cours de laquelle elle a enregistré 483 violations et abus de droits humains ayant causé la mort d’au moins 176 personnes.

Les violations et abus rapportés dans cette note trimestrielle ont été commis dans un contexte sécuritaire marqué par un nombre important d’attaques des groupes, a précisé la MINUSMA, ajoutant que ces groupes armés continuent « d’accentuer leur présence » non seulement dans les régions du nord du pays, mais aussi dans le sud du pays, « en particulier dans les régions de Kayes, de Koulikoro et de Sikasso ».

En dépit de « différents accords écrits et verbaux de paix » entre les communautés, les attaques entre groupes et milices armés communautaires dogon et peule ont aussi continué dans les régions de Mopti et de Ségou entraînant d’importantes pertes en vies humaines, a ajouté la MINUSMA dans son communiqué.

La région de Mopti, dans le centre du Mali, demeure la plus affectée avec 193 violations et abus de droits de l’homme, selon le communiqué de la MINUSMA.

La mission onusienne au Mali a enfin dénoncé « l’impunité et un déni persistant » qui entourent ces violations de droits de l’homme.

Source: intellivoire