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Maladie de Newcastle: Comment prévenir cette maladie capable de décimer 100% de votre élevage de volailles?

En 2016, la Direction Nationale des Productions et des Industries Animales (DNPIA) a dénombré plus 38,5 millions de volailles au Mali. La plus grande menace contre ce cheptel,  estimé à  plus de 60 milliards FCFA, reste, selon Dr Traoré Amadou Ousmane, vétérinaire libéral, la maladie de Newcastle. Comment se manifeste cette maladie? Existe-t-il un traitement contre la maladie de Newcastle, réputée être très contagieuse?

«La maladie de Newcastle est une maladie virale, hautement infectieuse», assure Dr Traoré Amadou Ousmane, vétérinaire libéral au Centre International Formation Diffusion Productions Pastorales (CIFDP Sarl). Elle touche presque toutes les espèces d’oiseaux sauvages ou domestiques. Elle est causée par un paramyxovirus et se caractérise par des signes digestifs, respiratoires et nerveux, ainsi que par une forte mortalité. La transmission de la maladie se fait de façon directe ou indirecte. La mortalité de la maladie de Newcastle atteint 90 à 100% des poulets dans un élevage. La maladie Newcastle est aussi, selon Dr Amadou Touré, une maladie aviaire très contagieuse, «elle se propage d’une ferme à l’autre par un contact direct».

Au Mali, comme dans tous les pays du Sahel, la vaccination de masse contre la Newcastle est instaurée  et pratiquée sous la couverture d’un vétérinaire. Ainsi, des dizaines de millions de volailles sont protégées contre la Newcastle. Les mandataires responsabilisés dans le contexte épidémiologique sanitaire difficile font la vaccination de masse contre cette  grave maladie de la volaille. «La vaccination est couverte à l’échelle nationale par plus de 150 vétérinaires mandataires»,indique le spécialiste. Malheureusement, explique-t-il, chaque année la Newcastle décime des centaines de milliers de têtes de volaille dans les campagnes éloignées qui ne sont pas encore couvertes par la vaccination. Dans certains cas, alerte le vétérinaire, le  personnel technique qui fréquente divers poulaillers ou fermes sur le même circuit devient disséminateur des germes de la maladie.

 

Des poulets ‘’astronautes’’ ?

Dans un quartier à Bamako, une forte mortalité s’est installée dans des poulaillers familiaux. Cette maladie aiguë et mortelle a frappé les dizaines de petits élevages de poulets locaux. Aux dires du Dr Traoré, près de 97% des propriétaires n’avaient  pas fait vacciner leurs poulets et aucun des propriétaires du quartier ne disposait d’un programme de prophylaxie. Sur un effectif de 657 poulets déclarés par les éleveurs avant l’épidémie, il ne restait plus que 15 poulets rescapés.

Les sujets examinés dans le foyer épidémique, manifestaient trois types de signes: des signes respiratoires, des signes digestifs et des signes nerveux. Les manifestations partaient des phases alternées de convulsions et d’agitations et de période de calme. La phase la plus grave et la plus mortelle se traduit, selon le vétérinaire, par une excitation semblable à des crises d’épilepsie ou contractions brèves et répétées du cou, des pattes et des ailes, paralysie du cou et la tête tenue à l’envers d’où la qualification de « poulet astronaute ». «Cette phase provoque la mort en cascade des poulets affectés, elle survient entre le deuxième et le troisième jour après le début des premiers symptômes».

 

Traitement et recommandations

«Les signes observés sont sans équivoque évocateurs du tableau clinique d’un foyer de la maladie de Newcastle», indique Dr Traoré Amadou Ousmane. Les soins dans ce cas passent «obligatoirement» par la vaccination (Imopest, Pestos, Itanew, Avivac I2, Newvac etc.). On obtient, selon le vétérinaire, une bonne protection avec une vaccination bien faite. «Le traitement contre la maladie de Newcastle est inefficace, la prévention est la règle d’or en aviculture», conseille Dr Traoré.

A ces mesures, le spécialiste recommande: un programme régulier et permanent de nettoyage et de désinfection des locaux et matériels d’élevage; l’application permanente des mesures de biosécurité dans tout milieu avicole important. Dr Traoré estime aussi qu’un changement de mentalité est nécessaire pour éviter les pertes inutiles de volailles ou d’autres animaux.

Mamadou TOGOLA

 

Source: jstm

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