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Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali : «Nous leaders religieux, nous avons évité de tomber dans leur piège»

Invité par le  Groupe de réflexion pour la contribution de la presse dans la résolution de la crise centrafricaine (Grcprc),  à l’occasion du  lancement officiel de ses activités le samedi dernier à la Maison de la presse, notamment pour se prononcer sur la cohésion et l’entente entre les musulmans et les chrétiens au Mali, le président du Haut conseil islamique du Mali, l’Imam Mahmoud Dicko, a profité de l’occasion pour faire de grosses révélations.

 

mahmoud dicko president haut conseil islamique

Effet, selon lui, la crise que traverse la Centrafrique est loin d’être une crise interreligieuse. Il s’agit d’une manipulation des hommes politiques qui  se cachent dernière la religion pour arriver à leurs fins personnelles. «La preuve, lors de la crise que notre pays a traversée entre 2012-2013, lorsque les groupes jihadistes saccageaient les mausolées et autres lieux de culte à Tombouctou, un journaliste d’une radio internationale m’a appelé au téléphone pour me demander ma réaction par rapport à la destruction des mausolées. Je lui avais dit que je suis dans un Etat et qu’il y a des autorités. Que je ne compte pas me prononcer, avant eux et si je dois me prononcer, je le ferai avec l’accord de tous les autres membres du Haut conseil islamique. Sur le champ, il appelé un autre leader religieux qui a condamné l’acte. Sans chercher à comprendre, des voix ont commencé à se lever pour dire que Mahmoud Dicko est wahhabite et de surcroît, qu’il soutient la destruction des mausolées. Suite à ça, j’ai réuni les leaders religieux du Mali pour leur dire de faire très attention, pour ne pas tomber dans leur piège. C’est pourquoi, je pense que nous devons bannir de notre vocabulaire les termes suivants : minorité et majorité, sudiste et nordiste…», a-t-il conseillé.

 

Et de poursuivre : «Aucune religion ne prône la haine, la violence. Je pense que nous devons faire très attention. J’invite le peuple de la Centrafrique à éviter de tomber dans la manipulation. Cette crise est la conséquence de la mauvaise gouvernance. La presse peut jouer un grand rôle pour combattre la haine entre les hommes à travers des articles qui prônent la paix et la tolérance. Je salue cette initiative de la presse malienne et souhaite bon vent au Groupe de réflexion pour la contribution de la presse dans la résolution de la crise centrafricaine».

Alhousseïni TOURE

SOURCE: Le Reporter

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