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Mahamoud Dicko met en garde l’honorable Issiaka Sidibé

Le président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), Mahamoud Dicko, ne partage pas la même vision que les autorités maliennes, surtout le président de l’Assemblée nationale, par rapport à la question du genre dans le pays. Selon lui, soulever un débat sur ce sujet n’est pas d’actualité car, précise-t-il, les priorités du Mali en cette période devront être : la lutte contre la pauvreté, l’insécurité, la corruption, la santé, etc.

 

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Les débats autour du projet de loi contre les violences basées sur le genre (VBG) soulèvent déjà un tollé dans le pays. Si en 2009 les musulmans avaient manifesté leur colère avant la promulgation du Code de la famille par le président ATT, cette fois-ci, ils n’entendent pas en arrivé là. Ils veulent bloquer le projet dans « l’œuf ».
Ce matin, le président du HCIM, l’imam Mahamoud Dicko s’est exprimé sur la radio Gneta sur la question. Sans tergiversation, il a décrié l’engagement « sans importance » des autorités pour voter cette Loi.
Selon l’imam, une loi sur les violences basées sur le genre n’est pas urgente dans un pays comme le Mali. Il estime que le pays est aujourd’hui sur plusieurs fronts. « Les chantiers sont énormes. Nous n’avons pas besoin d’un autre débat qui nous divise. Nous devons faire face à l’essentiel c’est-à-dire l’éducation, la santé, l’insécurité, la corruption et la consolidation du vivre ensemble », précise-t-il.
Il met en garde le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Me Mamadou Konaté et le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issiaka Sidibé concernant le sujet. « Le Mali est un pays laïque. Nous devons promouvoir cette laïcité en respectant toutes les couches socio-professionnelles et religieuses. Nous estimons que cette loi n’est pas la bienvenue d’abord chez nous. Au lieu d’investir dans cela, il faut réorienter les fonds plutôt dans l’éducation des jeunes filles par exemple qui, sans être mariées font des enfants à longueur de journée. C’est comme cela que nous pouvons aider la société », a indiqué M. Dicko.
« Non à une loi qui divise »
Il a expliqué que son institution n’a pas encore été saisit par rapport à ce projet de loi déjà beaucoup contesté dans le pays. Et d’ajouter : « Nous avons toujours demandé la valorisation des mariages religieuses à travers un décret d’application mais sans suite et on veut nous imposer une loi qui nous divisera davantage ».
A l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale contre les mutilations génitales féminines et excision (MGF/E) le 9 février dernier, le président de l’Assemblée nationale du Mali et le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et celui de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux ont indiqué qu’une loi contre les violences basées sur le genre (VBG) sera voté d’ici la fin de l’année.
Cette loi sera, selon eux, l’instrument juridique tant cherché par le département de la femme et protagonistes dans la lutte contre les « pratiques néfastes » à la santé de la femme et de l’enfant.
Nous y reviendrons.
Sory I. Konaté

30minutes.net

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