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Madouba : le plus ventru des supporteurs

Ils se préparent activement à aller porter les Aigles à la CAN Gabon 2017. Parmi les supporteurs de l’équipe nationale du Mali, il en est un que tous connaissent bien : Madouba, de son vrai nom Mahamadou Sidibé.

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Cela fait sept ans que Madouba suit partout les Aigles du Mali. Habitué des grands évènements sportifs, le plus ventru des supporters se réjouit d’amuser la galerie et faire monter la fièvre dans les stades. « J’ai longtemps été vu comme le clown de la famille », explique, souriant, Mahamadou Sidibé. Celui que d’autres surnomment « Yabafitini », en hommage à feu Yaba, ancien supporteur de l’équipe nationale, se sent plus que jamais bien dans sa peau de supporteur des Aigles. Originaire de Bougouni, Madouba est né il y a 36 ans à Goundam. Il est le fruit d’une union entre un Peul et une Sonrhaï. « J’ai hérité de ma forme du côté de ma mère et c’est vrai, je ne passe pas inaperçu », reconnait-il. De taille moyenne, vêtu d’une espèce de pantalon large dont les tissus verticalement reliés les uns aux autres symbolisent les couleurs du drapeau national, Madouba a appris au fur et à mesure des années à esquisser des pas de danse tout en jouant de ses bourrelets, un spectacle qui ravit toujours les supporters maliens et arrache des éclats de rires à ceux des équipes adverses. « Au début, je ne voulais pas danser parce que ma mère n’aimait pas cela », se souvient celui qui pourtant est aujourd’hui l’une des figures emblématiques de l’Union nationale des supporteurs des Aigles du Mali (UNASAM). Il a été partout dans la sous-région avec l’équipe nationale, « j’ai été en Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Faso, Niger… », affirme-t-il.

Fan dans l’âme Madouba est avant tout un grand fan des Blancs de Bamako, le Stade malien, avec qui il commence l’animation. C’est en 2009 qu’il accepte de rejoindre le pool des supporters des Aigles. « Ça n’a pas été facile de le convaincre », témoigne Moussa Samaké, chef animateur de l’UNASAM. « C’est peut-être un clown en tant que supporteur, mais chez lui, c’est un chef de famille respecté », estime Soïba, chargé de l’organisation du groupe. Marié et père de trois enfants, Madouba est coiffeur de son état. N’ayant pas de salaire pour le service rendu à la nation, il vit grâce aux bonnes volontés. « Notre salaire c’est la victoire des Aigles », assure Moussa Samaké. Et Madouba d’ajouter qu’il est temps que le ministère des Sports commence à traiter les supporters au même titre que les autres acteurs du milieu. « Nous sommes les oubliés de la République », regrette-il.

 

Source: journaldumali

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