Quarante-cinq villages ont signé hier jeudi 27 février au centre international de conférence de Bamako, une convention d’abandon de la pratique de l’excision au Mali. C’était au cours de la cérémonie de commémoration de la journée internationale de lutte pour l’abandon de la pratique de l’excision  présidée par le ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Sangaré Oumou Ba en présence du ministre français des droits des femmes, Mme Najat Villaud Belkacem et la directrice nationale du programme de lutte contre l’excision, Mme Kéita Joséphine Traoré.

A l’instar des autres pays, notre pays a célébré hier jeudi la journée internationale de la lutte contre la pratique de l’excision sur le thème national : « Tolérance Zéro aux MGF/EXCISION : les communautés s’engagent.» Très évocateur, selon les organisateurs, ce thème s’inscrits également dans  la  dynamique du thème retenu par le comité africain sur les pratiques traditionnelles néfastes et trouve davantage sa pertinence par l’engagement de plus en plus marqué  des communautés à travers les déclarations publiques et les signatures  de convention d’abandon de la pratique de l’excision qui vient de donner une portée très significative à cette cérémonie.

Face à cette volonté très pointue, le ministre de la promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, Mme Sangaré Oumou Ba a rappelé d’autres actions en faveur de l’abandon de la pratique de l’excision notamment celles  de Fégoun dans le cercle de Koulikoro le 08 juin,  de Dogo dans le cercle de Bougouni, le 08 décembre 2013 et de Kénékoun dans le cercle de Koulikoro le 06 février 2014 et plus d’une centaine de communautés ont aussi déclaré librement et publiquement l’abandon de cette pratique. Aujourd’hui encore 45 villages encadrés par les ONG partenaires de plan Mali, viennent de réaffirmer leur engagement par la signature de convention  et d’abandon de la pratique du phénomène ce qui fera un nombre total d’abandon de près de 900 sans compter des centaines de villages qui ont abandonné dans l’anonymat ou qui n’ont jamais pratiqué l’excision a-t-elle martelé.

Barké Cissé, stagiaire  

SOURCE: Le Débat