Les délégations étrangères continuent à se succéder à Koulouba pour présenter leurs condoléances suite à l’attaque terroriste contre le Radisson. Après les présidents sénégalais Macky Sall, béninois Yayi Boni, le Premier ministre burkinabé Isaac Zida, le vice-président du Ghana Paakwesi Amissah Arthur et l’envoyé spécial du président gambien Solomon Owens, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a reçu mardi, en début de soirée, le président du Conseil national de transition du Burkina Faso, Chérif Moumina Sy, venu présenter, lui aussi, ses condoléances.
C’est accompagné du président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, à qui il avait présenté lundi ses condoléances que Chérif Moumina Sy a rendu une visite de courtoisie au président Ibrahim Boubacar Keïta. Il entendait témoigner au peuple malien et au président Keita, le soutien et la compassion des parlementaires du pays des hommes intègres. « Nous avons tenu à être là pour dire au peuple malien que nous souhaitions qu’il ait le courage, la puissance et la majesté du lion et la force du buffle. Le Mandé ne s’est jamais couché. Et il ne se couchera pas », a-t-il assuré.
Au président du parlement transitoire burkinabè, le chef de l’État a rappelé les liens séculaires tissés entre nos deux peuples. Les deux personnalités ont aussi abordé la question de l’insécurité dans la sous-région, entretenue en partie par le terrorisme et le narcotrafic.
Auparavant, le président Keïta avait reçu le commandant de la force française Barkhane, le général de division Patrick Brethous. Celui-ci venait présenter les condoléances de ses soldats au peuple malien. « Vous avez été frappés vendredi dernier, comme nous l’avions été une semaine précédemment. Nous savons ce qu’est le prix du sang. Donc, nous compatissons en premier chef à la peine du peuple malien », a indiqué le haut gradé qui s’est incliné devant la mémoire des victimes du terrorisme.
Le général Patrick Brethous était accompagné du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel-major Salif Traoré, et de l’ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson.
Pour l’officier supérieur français, la terreur ne saurait dévier son pays et le Mali de la lutte commune enclenchée contre le terrorisme. « La stratégie pour Barkhane ne change pas. Elle vise à combattre les terroristes, à les maintenir sous pression permanente, à ne leur laisser aucun repos, ni répit. Jusqu’à ce que nous les sachions prisonniers ou les éliminions », s’est-il engagé.
Patrick Brethous a réitéré l’engagement de la force Barkhane « à agir au coté du peuple malien dans la durée ». Il a aussi rappelé que Barkhane interviendra dans le cadre des opérations conjointes avec les forces maliennes et la MINUSMA d’une part, et avec les pays du G5 sahel dont les chefs d’état-major ont signé début novembre à Ouagadougou une charte de partenariat militaire pour mener des opérations transfrontalières.

C. M. TRAORÉ

source : Essor