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Lutte contre le radicalisme religieux et l’extrémisme violent au Sahel : Les femmes du G5 Sahel s’engagent

Les femmes du G5 Sahel sont réunies à Bamako dans le cadre d’un dialogue de haut niveau pour la promotion de la contribution des femmes dans le processus de paix et de sécurité au Sahel.  Il s’agit pour elles d’assurer le leadership et la contribution des femmes au combat contre l’extrémisme violent et pour la paix et la sécurité dans le G5 Sahel.

 

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Pour les participants (es) à ce dialogue de haut niveau, premier du genre dans la zone, la situation sécuritaire dans l’espace G5 Sahel est la conséquence de la guerre civile libyenne et l’expansion de Boko Haram. La situation sécuritaire des pays du Sahel continue de se dégrader. Ces Etats sont confrontés à une crise complexe et multidimensionnelle qui comprend des aspects politiques, sécuritaires, humanitaires, économiques, environnementaux et sociaux.

 

Femme face à l’extrémisme violent

Caractérisé par une recrudescence des actes d’extrémisme violents dont le terrorisme et le trafic de tous genres (drogue, armes, êtres humains, etc.). Ce phénomène s’accompagne de la radicalisation grandissante. Cela, avec la complicité d’une frange importante des populations de la bande sahélienne, en particulier des jeunes (garçons et filles tous confondus).

Dans la situation sécuritaire actuelle du G5 Sahel, les témoignages des participantes ont attesté que la femme, en plus d’être la cible et victime de la manière brutale, elle est aussi actrice et complice dans tous les actes de radicalisation et d’extrémisme violent. Enlèvements, viols, mariages forcés, esclavage sexuel et autres traitements effroyables sont autant de manifestations les plus récurrentes de l’horreur qu’elles vivent.

 

Ouvert le lundi 21 février (pour deux jours) et présidé par le Premier Ministre Modibo Kéïta, ce dialogue de haut niveau pour la promotion de la contribution des femmes dans le processus de paix et de sécurité au Sahel a connu la participation d’importantes personnalités parmi lesquelles les Représentants des systèmes des Nations-Unies au Mali, des Ambassadeurs accrédités, des femmes leaders du G5 Sahel et plusieurs Ministres maliens et leurs homologues en charge des questions du genre dans les autres pays membres du G5 Sahel.

Il faut noter que cette rencontre a été organisée par le Bureau régional de l’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et le G5 Sahel. C’est en partenariat avec le Bureau des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel(UNOWAS) et l’Union Africaine.

 

Partage des expériences 

En effet, cette rencontre de Bamako a été l’occasion pour les femmes de partager leurs expériences et faire des recommandations concrètes pour leur inclusion dans tous les processus de paix, spécifiquement dans les domaines de la prévention des conflits et de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent dans les pays du G5 Sahel.

A travers ce dialogue de haut niveau, les femmes entendent participer activement au processus de paix et de sécurisation des personnes et des biens dans les Etats membres de l’espace G5 Sahel.

Pour ce qui concerne leur participation  à l’agenda de paix commun, sur les cinq pays membres, trois approuvent et deux autres souhaitent soumettre le programme à l’appréciation de leurs Institutions. Il s’agit de la Mauritanie et du Burkina Faso.

 

Les recommandations 

Cette rencontre a été sanctionnée par une série de recommandations formulées à l’adresse des Chefs d’Etat de la Zone. Les participantes ont recommandé, entre autres, l’intégration effective des femmes du G5 Sahel au processus de réforme du secteur de la sécurité et dans les programmes de formation des forces de défense et sécurité, la prise en compte systématique du genre dans les stratégies nationales et régionales de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent et la mise en place au niveau national et régional des cadres de concertation entre les organisations des femmes et les organisations religieuses.

Aussi, il y a eu d’autres recommandations à l’adresse des organisations de la société civile. Ce sont, notamment, la sensibilisation des femmes, des jeunes, des leaders d’opinions (Religieux et Chefs coutumiers), la communauté internationale et les medias sur les effets et les conséquences de l’extrémisme violent et de la radicalisation débouchant sur le terrorisme.

Pour la Directrice régionale de l’ONU Femmes, Mme Diana Ofwona, le présent dialogue a été initié dans l’objectif d’amener à la table des priorités la problématique de la participation des femmes dans la lutte contre l’extrémisme violent et d’identifier les stratégies pour promouvoir le leadership féminin en vue d’une lutte efficace contre ce fléau.

A l’issue  de cette rencontre, un plan d’actions a été adopté et une coordination régionale mise sur ses fonds baptismaux dont la Présidence a été confiée au Burkina Faso pour un mandat tournant d’une année.

Amara BATHILY

 

 

SECURITE DANS LE G5 SAHEL

La force conjointe bientôt opérationnelle

Les Experts des pays du G5 Sahel sont en réunion à Bamako pour la mise en place immédiate de la force conjointe. Déterminés à éradiquer les forces du mal dans le Sahel, les Experts entendent mettre en place un dispositif sécuritaire commun pour assurer un climat de stabilité escompté dans le Sahel.

 

Les Experts du Tchad, du Burkina Faso, du Niger, de la Mauritanie et du Mali sont réunis, depuis le mercredi 22 février dernier, à l’hôtel Olympe International de  Bamako, pour échanger sur les modalités de la mise en place de la force conjointe  commune du G5  Sahel.

 

Nécessité d’une force conjointe

Le 3e sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement, tenu le 6 février 2017, ici à Bamako, avait trouvé nécessaire de rendre opérationnelle la force commune de lutte contre le terrorisme et les narcotrafiquants dans les cinq pays membres du G5 Sahel. Il faut rappeler que, depuis la création du G5, à Nouakchott,  en 2014, les Chefs d’Etat étaient convenus de la mise en place d’une telle force de  lutte contre le terrorisme.

Avec cette réunion des Experts, inutile de dire que cette volonté des Chefs d’Etat est en passe d’être une réalité sous la direction éclairée du nouveau Président en Exercice du G5, S.E. Ibrahim Boubacar Kéïta du Mali.

 

Un dispositif de stabilisation

Les travaux des Experts pour l’opérationnalisation de cette force conjointe du G5 Sahel, conformément à l’option I à court terme et à l’option II à moyen et long termes, selon le Chef d’Etat-major adjoint du Mali, M’Bemba Moussa Kéïta, ont pris en compte les facteurs suivants: «Un mandat clair de l’Union Africaine et de l’Organisation des Nations-Unies, le financement soutenu de la force, des règles d’engagement claires en vue de combattre le terrorisme, le trafic de drogue et l’immigration clandestine».

Pour M’Bemba Moussa Kéïta, dans le présent cas, une force est un dispositif de stabilisation qui ne remettra aucunement en question l’action des forces nationales des Etats membres et la possibilité des arrangements bilatéraux. Elle offre plutôt un cadre de coordination de leurs actions conjointes afin d’en démultiplier les effets positifs.

 

Concept stratégique

Au cours de cette réunion, il a été question pour les experts de se prononcer sur le concept stratégique d’opérations, le concept de soutien, les règles d’engagement, etc. Cela, en définissant clairement le mandat de la force, ses objectifs et ses tâches spécifiques et la coordination avec les forces partenaires dans la zone d’opération.

Il y a aussi l’architecture de commandement, la génération de force,  la géométrie du théâtre, la question du droit de poursuite essentielle aux opérations transfrontalières, la question du financement et le projet du Budget de la force.

Cette réunion des Experts rentre dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions du troisième sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement du 6 février dernier, dans la capitale malienne.

A la fin de cette réunion des Experts, il est prévu des rencontres de restitution des travaux qui seront transmis aux Chefs d’Etat des pays du G5 Sahel.

 

Volonté du G5

En effet,  le G5 Sahel a une volonté ferme d’affronter conjointement et de façon coordonnée les nombreux défis transfrontaliers susceptibles d’être rencontrés dans les domaines de la sécurité et du développement.  Cette force à mettre en place constituera aussi un instrument, un moyen efficace pour le renforcement des liens humains, culturels, politiques, économiques et séculaires, unissant les Peuples au sein de l’espace stratégique qu’est le G5 Sahel.

Au sommet de Bamako, le Président IBK, face à la montée démesurée du phénomène d’extrémisme religieux et de terrorisme dans la Région du Sahel, avait estimé que les pays de la Sous-région doivent tous s’efforcer pour apporter une réponse appropriée en vue de bâtir un espace stable et paisible.

IBK contre le terrorisme    

Le Président de la République du Mali a souhaité la mutualisation des efforts et des énergies pour répondre énergiquement aux nombreux défis d’ordre sécuritaire  qui assaillent les Régions du G5 Sahel. La réussite de cet appel pressant d’IBK relèvera, à coup sûr, de la responsabilité commune du G5 Sahel.

La réunion des Experts à Bamako pour passer à la vitesse supérieure dans la lutte contre le terrorisme et les narcotrafiquants au Sahel démontre la volonté affirmée du Président de la République du Mali pour la recherche de la paix au profit des populations du Sahel.

A. BATHILY

Source: L’Observatoire

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