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Lutte contre la traite des personnes : LE COMITÉ NATIONAL AFFÛTE SES ARMES

Un atelier d’information et de formation du personnel judiciaire et du personnel des inspections du travail sur la loi 2012 sur la traite des personnes et les pratiques assimilées, a eu lieu mardi et mercredi à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ). La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Sanogo Aminata Mallé, et s’est déroulée en présence du chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Bakary Doumbia.

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Organisée par le Comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées, la rencontre était destinée à renforcer les capacités des acteurs judiciaires, administrateurs sociaux et membres de la société civile dans le domaine de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. La session leur a aussi inculqué des connaissances théoriques et pratiques nécessaires au traitement des dossiers de traite des personnes et pratiques assimilées. Les acteurs ont été appelés à définir et développer les meilleures stratégies pour combattre efficacement le fléau.

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a indiqué que la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées s’inscrivait dans le cadre de la protection et la promotion des droits de l’homme. Mme Sanogo Aminata Mallé a rappelé à cet effet que le Mali a signé et ratifié les principales conventions internationales relatives aux droits de l’homme, dont la convention de Palerme sur la lutte contre la traite des personnes. La création d’un comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées illustre également l’engagement du gouvernement à combattre cette pratique abjecte et avilissante.

Mme Sanogo Aminata Mallé a assuré que la traite des personnes et les pratiques assimilées ne pouvaient avoir droit de cité dans une société éprise de justice et de liberté. C’est pourquoi le Mali s’est doté d’un arsenal juridique contraignant pour combattre le phénomène : la loi n° 2012-023 du 12 juillet 2012 relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. Elle a souligné l’importance de la mise en œuvre effective de cette loi par les acteurs concernés.

L’exploitation de la mendicité d’autrui et le trafic de migrants sont des pratiques courantes et le Mali, de par sa situation géographique, est un pays d’origine, de transit et de destination des victimes de la traite. Les acteurs de ces crimes, le plus souvent organisés en réseaux mafieux, sont rarement poursuivis et condamnés par la justice. Il y a plusieurs raisons à cette relative impunité, notamment les pesanteurs sociales qui freinent l’ardeur des acteurs chargés de la répression de ces crimes, a noté Mme Sanogo Aminata Mallé. Elle a, par conséquent, invité tous les acteurs à s’affranchir de ces pesanteurs sociales pour agir. « Notre action doit être guidée par le triste sort des victimes, privées de leurs droits fondamentaux comme le droit à ne pas subir l’esclavage, le droit à l’instruction, le droit de vivre décemment du fruit de leur labeur », a-t-elle souligné.

Mme Sanogo Aminata Mallé a ensuite félicité l’OIM et l’ambassade des États-Unis au Mali pour leur appui commun au renforcement des capacités des acteurs de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées.

Le chef de mission de l’OIM a, lui, confirmé que la lutte contre la traite des personnes et autres pratiques assimilées était un phénomène mondial qui porte atteinte aux droits de l’homme, à sa liberté ainsi qu’au développement des nations. Il a salué les efforts du gouvernement et garanti l’accompagnement de l’OIM dans la lutte contre la traite des personnes et ses diverses manifestations.

Les communications ont porté, entre autres, sur les concepts de base du trafic d’êtres humains, l’impact de la traite sur les victimes et l’identification des victimes.

A. D. SISSOKO

 

Source : L’ Essor

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