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Lutte contre la corruption et le chômage : La Plateforme contre la corruption en sit-in le 14 juin 2019 devant l’OCLEI

Lutter contre la corruption, informer, former et sensibiliser les populations ; permettre au secteur privé d’évoluer dans un climat serein et propice ; lutter contre le chômage des jeunes ; faire appliquer la loi contre la corruption et l’enrichissement illicite, telles sont entre autres les activités que la Plateforme  de lutte contre la corruption entend mener comme activités. Cette Plateforme qui englobe plusieurs associations et organisations de la Société Civile,  a décidé pour une première activité  de faire un sit-in devant cette instance l’OCLEI (office de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite), le vendredi 14 juin 2019. Objectif : demander  cette instance de s’assumer, à savoir  mettre en pratique la mission qui lui a été confiée. Il s’agit aussi d’interpeler les 80 fonctionnaires afin qu’ils  déclarent leurs biens. Selon la Plateforme, ces fonctionnaires ont été  consignés dans un document signé par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita.

L’information a été donnée, le 8 juin 2019 au siège du Patronat, lors d’une conférence débat animé par le Professeur Clément Dembélé. D’entrée de jeu, le professeur Dembélé s’est interrogé sur la moralité de notre société actuelle. Il dira que  le président de l’OCLEI a la latitude d’arrêter quelqu’un sur fond de rumeurs mais chose qui ne s’est jamais passée. Selon lui, malgré la déclaration solennelle du président de la République de lutter contre la corruption en 2014,  nous avons constaté que cette même année  a été  l’année où la corruption a atteint son summum. Dès lors, le professeur clément dira que de 1991  à aujourd’hui, nous vivons un mensonge d’Etat. Le Mali actuel est dirigée par la magouille, les détournent de biens publics faisant de notre un pays d’insécurité alimentaire, et d’insécurité tout court, a-t-il dit. Selon le professeur Dembélé, nous assistons à une détérioration de nos valeurs culturelles en faveur d’une société de paraître, la cupidité et l’arrivisme sans limite, l’incompétence, l’impunité et la complicité en bande organisée

Il a indiqué que le Mali perd 250 milliards de FCFA par an du fait de la corruption. Selon le professeur Dembélé, d’après leurs investigations, ces 250 milliards de FCFA  pourraient construire 720 écoles par an en raison de 40 milliards et 900.000 enfants  par an pourraient être scolarisés. Aussi, selon lui, si on évitait la déperdition de ces 250 milliards, on pouvait construire 1785 centres de santé et également construire 2500  pistes agricoles, permettant le développement de 7000 villages. Si c’est 250 milliards de FCFA n’étaient pas détournés, l’Etat pouvait créer 70. 000 Emplois en raison de 279000 FCFA et en 2 ans, il  peut arriver  à  créer 250.000 emplois. Pour lui, en 5 ans on peut permettre à 1. 750.000 maliens de vivre décemment et d’avoir accès aux services sociaux de bases fiables. Mais hélas, selon le professeur, les indications du PAM sont sans appel : une famille sur 3 au Mali ne mange pas à sa fin et  43% des maliens vont à l’immigration sans retour.

Selon le professeur Clément en 2030,  83% de la population Malienne sera jeune. Nous avons 12000 jeunes diplômés par an et seulement 3% ont un emploi. Il a indiqué que les structures d’emplois au Mali, à savoir le FAFPA, l’ANPE, L’APEJ n’ont atteint chacune d’elle que 2% en terme d’emploi. Et, au professeur Dembélé d’ajouter que les 30.000 victimes de l’APEJ sont encore pires que celui qui n’a jamais travaillé. Il  a mis l’auditoire face aux conséquences néfastes de ce détournement et les a invités à se mobiliser. Selon lui, la misère, l’isolement, l’insuffisance alimentaire, le terrorisme est les conséquences de ces détournements font du Mali un pays malade. Il dira que les investisseurs n’ont aujourd’hui aucune garantie juridique au Mali car notre pays ne répond pas aux critères d’un Etat sérieux. Le Mali est malade insister et a besoin de tous les dignes pour extirper de nos rangs tous ces véreux qui sont foi ni loi et qui ne sont que des vampires. Il a invité chacun à se poser un certain nombre de  questions, à savoir Où sommes-nous ? Pourquoi le Mali est devenu comme ça ; Pourquoi nous sommes devenus un peuple de fatalité. Il dira que la Plateforme n’entend plus s’arrêter et dès le vendredi, 14 juin un setting est prévu devant l’OCLEI pour inviter cet organe à agir après sa prise de fonction. La Plateforme va proposer des moyens, renforcer les actions citoyennes, faire des dénonciations, des settings, des meetings, des marches spontanée, des plaintes collectives, des procès va-t-il faire savoir

Fakara Faïnké

Source: Le Républicain

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