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L’Opinion : Péril sur le Sahel

Le Royaume s’apprête à abriter, ce mercredi 11 mai, la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech. Loin d’être une simple rencontre protocolaire, cette réunion vient consacrer la position du Royaume comme acteur majeur dans la lutte contre le terrorisme.
Le choix du Maroc s’explique également par la montée en puissance d’organisations affiliées à Daech sur le plan continental, tant au niveau de la bande sahélo- saharienne, qu’au Sinaï ou encore en Afrique de l’Est.

Face à la pression militaire de la coalition qui tente tant bien que mal de juguler la résurgence du groupe terroriste dans la zone irako-syrienne, la possibilité d’une « migration ou exfiltration » des membres dudit groupe terroriste ou du moins de ses têtes pensantes vers des zones « sanctuaires », à l’image de la zone des trois frontières (Burkina Faso, Mali et du Niger) est sérieusement envisageable.

La région traverse par ailleurs une nouvelle période de turbulence avec la montée des tensions entre Paris et Bamako et l’entrée en jeu des éléments de la SMP russe Wagner. Pour l’heure, la présence française se maintient au niveau du Burkina Faso et du Niger, mais doit faire face à l’hostilité des opinions publiques locales qui font l’objet de campagnes massives d’intox sur les réseaux sociaux ayant pour objectif de déclencher un désengagement total du dispositif Barkhane du Sahel. Des tensions géopolitiques, conjuguées à de l’instabilité politique et aux effets économiques de la guerre en Ukraine, qui risquent de renforcer encore plus les groupes terroristes, notamment leur capacité de recrutement.

Conscient de cette situation, et jouissant de bonnes relations avec l’ensemble des pays en premières lignes face au péril terroriste, le Royaume ne peut demeurer les bras croisés et permettre un retour à un scénario semblable à celui de 2012. En co-présidant cette réunion de la Coalition anti-Daech, Rabat a non seulement l’occasion de mettre l’accent sur le théâtre africain des opérations, mais peut également faire en sorte d’intégrer la composante politique et socio-économique dans l’arsenal de lutte contre Daech qui, contrairement à la situation au Moyen Orient, joue sur la carte économique pour assoir sa domination et s’assurer un recrutement constant.

Amine ATER

Source: lopinion
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