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L’opération Barkhane est un cheval de Troie pour le Mali

 

  militaire francais operation barkhane nord maliLe Cheval de Troie est un cheval sculpté en bois dans lequel les guerriers de SPARTE se cachèrent pour entrer dans la ville de Troie afin de récupérer Hélène épouse du Roi de SPARTE enlevée par le Troyen Paris, fils de Priam, Roi de Troie dans le deuxième quart du 3ème siècle.

L’opération BARKHANE a succédé à l’Opération Serval depuis le 16 juillet 2014. Elle a été lancée le 1er août 2014 et a permis de réorganiser le dispositif français entre les différents pays de la région du Sahel à savoir la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad. Sa mission première est la traque contre les terroristes qui pullulent dans cette grande zone désertique appelée le Sahel, vaste comme l’Europe. Elle emploie 3000 hommes et apparait aujourd’hui comme le plus important déploiement français en opération extérieure. Comme moyens logistiques, elle dispose de 12 hélicoptères, 8 avions de combats, et deux drones. Il y a quatre principaux points d’appui des troupes au sol (bases principales) à savoir N’Djamena (Tchad) ou siègent la base de l’Etat-Major et des forces aériennes, Niamey (Niger) ou siège un pôle de renseignements, Gao (Mali) où est basé un Groupement tactique inter-arme (GTIA) regroupant 1000 soldats et un sous groupement aéromobile (SGAM) de l’armée de terre avec comme moyens logistiques 10 hélicoptères (2PUMA, 2 Gazelles, 2 Tigres, 2 Caïmans, 2 Cougars où siège une base des forces spéciales. En plus, elle dispose de trois bases opérationnelles avancées à savoir Tessalit (Mali) Fort de Madama (Niger) Faya-Largeau (Tchad).

Comme bases arrière, elle a pris soin d’inclure Dakar, Abidjan et Libreville où des forces françaises sont déjà installées.

Depuis le 1er août 2014, quel a été le bilan de cette entreprise créée pour recoloniser l’Afrique francophone avec des dessous inavoués en ce qui concerne le cas du Mali ?

On dénombre 140 terroristes tués dont 96 capturés et remis aux forces nationales des pays d’accueil, 20 tonnes de munitions saisies et détruites, 2000 obus, 680 grenades, roquettes et fusées, 25 EEI et mines, 210 détonateurs et commandes d’EEI, 30 mortiers, mitraillettes et lance-roquettes, 150 caches de terroristes fouillées, 3500 kg de drogue, 25 véhicules, 80 appareils électroniques (GPS, Ordinateurs, Téléphones et postes radio).

Ce bilan qui semble émerveiller les français eux-mêmes, cache bien des attitudes ambigües de la part de cette opération.

En effet, la lutte contre le groupe Ançar-Dine avec à sa tête Iyad Ag Ghali n’a pas fini de révéler tous ces secrets. Les dirigeants de la CMA à Kidal savent que Iyad Ag Ghali le kidnapper patenté des otages occidentaux se trouve dans la zone de Kidal. Certains hommes politiques de la localité disent que Iyad Ag Ghali ennemie n°2 déclaré des français et opposé à l’Accord d’Alger vient souvent à Kidal. Ni Barkhane, ni la MINUSMA se disent ne pas être au courant de cela ou font semblant de n’être pas au courant. Dans ce cas il y a fraude sur marchandise et il y a de quoi s’interroger sur la sincérité de la mission de Barkhane au Mali, à moins qu’Iyad ne soit utilisé par Barkhane pour atteindre son but. Un autre aspect n’est pas compris par rapport à cette opération par les maliens, c’est l’interdiction faite à l’armée malienne d’accéder à la base militaire de Tessalit depuis l’occupation de ces lieux par Barkhane. Si cette clause est comprise dans l’accord de coopération de défense, alors pourquoi nos dirigeants l’ont-ils accepté?

Et pourtant le MP 22 avait averti que l’accord de coopération de défense allait piétiner allègrement la souveraineté du Mali sur son territoire au nord. L’etat malien n’est actuellement informé au préalable d’aucune décision et action à mener. C’est pourquoi, pour tous ses accords (Accord de coopération de défense, Accord d’Alger 2015, etc…) les conférences nationales de validation entre maliens devraient se tenir au préalable entre maliens, afin que tout le peuple accepte ou rejette les points qui sapent l’indépendance et la souveraineté du Mali. C’est en ce moment que la France pouvait nous respecter. Malheureusement, la décision est restée à l’initiative du seul Président de la République, qui par adoption est français, alors que les naturalisés français sauvegardent en premier lieu les intérêts de la France. Avec IBK qui l’aurait cru ?

 

Seydou DIARRA

Source : Le Carrefour            

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