Le déguerpissement d’un endroit où des centaines de jeunes ont trouvé refuge pour installer leurs kiosques et tables afin de réparer les téléphones portables a provoqué une grande frustration de ces jeunes. Plusieurs rassemblements ont été empêchés par la police. Déterminés, ces jeunes se sont associés aux autres déguerpis pour prendre en otage le pays le lundi et le mardi prochain.
《Nous, commerçants détaillants et victimes des déguerpissements du 22 Juillet 2016 et jours suivants, Vu la situation de précarité que nous vivons suite aux opérations anarchiques, irrégulières et illégales menées par Madame le Gouverneur du District de Bamako, Vu l’inertie et le mutisme des autorités face aux doléances des victimes;
Vu l’urgence à remettre les victimes dans leurs droits, Vu l’impérieuse nécessité de protester et des actions légales et concertées afin de sensibiliser l’opinion nationale et internationale; Avons décidé, d’organiser une journée « ville morte »; les boutiques et station d’essence seront fermées. A partir du lundi et mardi respectivement 06 et 07 février 2017.
Par le présent nous informons les paisibles citoyens de Bamako, de prendre les dispositions nécessaires.》, a fait savoir le collectif à la presse malienne.
Dans le cadre des préparatifs du sommet Afrique-France, le gouvernement du Mali a lancé une opération de déguerpissement dans la capitale malienne. La dite opération menée par le Gouverneur du district de Bamako avait été suspendue pour la bonne tenue du sommet. Plus de 200.000 emplois ont été détruits par le pouvoir en place de 2016 à 2017 sans mettre en place une stratégie d’accompagnement. Un phénomène qui va conduire le pays à observer deux jours de « ville morte ».
Un des responsables nous a expliqué que ce qui s’est passé au niveau de « malitelda » a précipité les choses et que la situation est alarmante avant d’ajouter qu’il ne savent plus quoi faire après cette opération de déguerpissement qui a détruit tout ce qu’ils avaient construit durant leur vie. Il affirme que même si l’opération est légale qu’une mesure d’accompagnement devrait être proposé par le gouvernement.
Aucune réaction de la part du gouvernement et madame la gouverneur s’est dit déterminée à continuer ce qu’elle a commencé.
C’est le peuple malien qui subira les conséquences de cette opération car elle sera privée de beaucoup de chose le lundi et le mardi. Le gouvernement malien pourrait bien mettre en place une stratégie d’accompagnement pour éviter à ses jeunes de venir augmenter le nombre exorbitant de chômeurs ou d’entrer parmi les futurs candidats de l’immigration clandestine.
La rédaction
