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L’imam Mahmoud Dicko lors de la conférence de presse du M5-RFP hier : «J’ai dit au Premier ministre Boubou Cissé de démissionner s’il veut qu’une solution soit trouvée à cette crise. »

Hier, mercredi 29 juillet 2020, les responsables du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), étaient face à la presse à Bamako pour inviter les militants à rester déterminés pour obtenir la « démission du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et son régime». Au cours de cette conférence de presse, l’autorité morale du M5-RFP, l’Imam Mahmoud Dicko est revenu sur son entretien avec le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, le mardi 28 juillet dernier. « Le Premier ministre Boubou Cissé est venu chez moi (le 28 juillet) pour évoquer la situation de la crise malienne. Je lui ai dit ce que je pense. Je lui ai dit qu’aucun de mes membres n’entrera dans ce gouvernement et je ne demande à personne d’y entrer. Je lui ai dit de démissionner s’il veut qu’une solution soit trouvée à cette crise. Je lui ai dit d’aller remettre sa démission à son père (Président Ibrahim Boubacar Keïta) tout en lui disant qu’il peut être une solution  pour la crise malienne et non un problème», a martelé l’imam Dicko.

Cette conférence de presse était animée par l’imam Mahmoud Dicko, parrain de la CMAS (Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko), Choguel K Maïga du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), Cheick Oumar Sissoko du Mouvement Espoir Mali Koura (EMK), Me Mohamed Aly Bathily, ancien ministre, Mountaga Tall, ex. ministre, en présence de Issa Kaou Djim de la CMAS, des opposants Me Demba Traoré, Ibrahim Ikassa Maïga et d’autres personnalités. Prenant la parole, Cheick Oumar Sissoko du Mouvement Espoir Mali Koura (EMK), a invité les uns et les autres à ne pas douter de la détermination du M5-RFP pour le bonheur du peuple malien. À sa suite, Dr. Choguel Kokalla Maïga du FSD a évoqué le caractère inconstitutionnel des décisions de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Selon lui, le M5-RFP est déterminé à obtenir la « démission du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et de son régime », avant de signaler que la trêve concernant la désobéissance civile prendra fin 48 heures après la fête de Tabaski. Il a salué la jeunesse du M5-RFP qui donnera le coup d’envoi de la deuxième phase de la désobéissance civile. « La démocratie, ce n’est pas un formalisme électoral. C’est le respect des lois, c’est la bonne gouvernance », a-t-il dit. Quant à Ibrahim Ikassa Maïga du M5-RFP, la CEDEAO a décidé de placer le Mali, non seulement sous tutelle, en amputant toutes ses institutions constitutionnelles, mais également le tout sous l’autorité d’un quart (1/4) de président. « La promesse faite par les Chefs d’Etat de la CEDEAO au soir du 23 juillet dernier, de prendre des mesures fortes à la dimension de la crise dans notre pays le Mali, a finalement été tenue pour couvrir un homme et son régime corrompu mais frontalement contre les intérêts supérieurs du Peuple malien qui aspire à un Nouveau Mali républicain, démocratique, laïc et prospère. Chaque Malien a ainsi l’occasion de comprendre que la crise au Mali n’est pas seulement un problème de droit. La Crise de légitimité et de légalité de nos institutions constitutionnelles qui s’est installée depuis fort longtemps sous le Pouvoir IBK est connue de tout le monde.  Le M5-RFP pourrait, dans les jours à venir,  envisager de porter plainte devant les juridictions appropriées contre toutes décisions de la Conférence extraordinaire des Chefs d’Etat qui violeraient la constitution du Mali »,  a-t-il souligné. Prenant la parole, l’imam Mahmoud Dicko, autorité morale du M5-RFP, a indiqué que le Mali n’est pas un pays soumis ni un pays résigné. « C’est un moment historique dans la vie de notre paysCeux qui croient que les décisions de la CEDEAO vont nous dévier de notre objectif se trompent », a-t-il dit. Il a déploré la violation des droits de l’Homme et le banditisme au Mali. Il a sollicité la nécessité de restaurer la nation malienne par les Maliens et pour les Maliens. « Nous ne sommes pas des va-t-en guerre. Ils veulent nous pousser à la faute. Ne soyons pas d’accord avec ça… Qu’on n’accepte jamais qu’on nous pousse à la faute», a-t-il lancé à l’endroit des militants du M5-RFP. À ses dires, le Mali n’est pas bien gouverné. Pour lui, rien de concret ne leur a été proposé pour qu’ils soient d’accord et la manière dont le pouvoir est en train de gérer cette crise n’est pas la solution. L’imam Mahmoud Dicko est revenu sur son entretien avec le premier ministre, Dr. Boubou Cissé le mardi 28 juillet dernier : « Le premier ministre Boubou Cissé est venu chez moi (le 28 juillet) pour évoquer la situation de la crise malienne. Je lui ai dit ce que je pense. Je lui ai dit qu’aucun de mes membres ne rentrera dans ce gouvernement et je ne demande à personne d’entrer dans ce gouvernement. Je lui ai dit de démissionner s’il veut qu’une solution soit trouvée à cette crise. Je lui ai dit d’aller remettre sa démission à son père (Président Ibrahim Boubacar Keïta) tout en lui disant qu’il peut être une solution  pour la crise malienne et non un problème»,  a martelé l’imam Dicko. Pour sa part, Me Mountaga Tall  a fait savoir que les mesures édictées par la CEDEAO ne sont pas conformes à la constitution. « La démission d’un président de la République est déjà arrivée au Mali. Un gouvernement d’union nationale obéît à des règles, il faut un premier ministre consensuel », a conclu Me Tall.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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