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L’image des femmes dans les médias : «Les femmes sont stigmatisées dans la presse…», dixit Tidiane Kassé

Aujourd’hui, le Mali regorge des talents féminins dans tous les domaines.

8mars journee international femme

Elles rivalisent d’ardeurs avec les hommes et parviennent à s’imposer malgré le contexte socioculturel souvent difficile. Mais, contrairement aux hommes, la presse ne s’intéresse pas tellement à elles. Et quand elles sont présentes dans la profession c’est dans les rubriques faits divers ou questions de genres pour la plupart du temps. Toute chose qui fait à Tidiane Kassé, journaliste sénégalais et Expert de la question à dire que «Les femmes sont stigmatisées dans la presse…».

Les femmes sont présentes dans la presse, mais en position de dominées et de faibles. C’est le constat partagé par Tidiane Kassé lors d’un panel sur «La présence des femmes dans les médias», organisé par l’Institut Panos en Afrique de l’Ouest (IPAO). Il va plus loin en disant que les violences faites aux femmes sont présentées comme normales dans cette même presse ; car, ils (les journalistes) les «accusent» d’être responsables de ce qui leur arrive.

Ayant pour, entre autres missions, d’éduquer ; informer ; sensibiliser et distraire, Tidiane Kassé pense que les médias, à chaque fois qu’il s’agit des femmes, préfèrent distraire. Et, il en veut pour preuve, le traitement fait du viol d’une déficiente mentale dont le procès a eu lieu un 8 Mars (journée internationale de la femme). Ce sont, selon lui, «les explications et gesticulations de la malade qui ont provoqué un fou rire dans la salle qui ont retenu l’attention du journaliste». Puis, il poursuit : «  ce dernier a traité dans son article le viol en filigrane lui enlevant son caractère criminel et n’a pas souligné le fait que, ce jour, une Avocate s’est saisie du dossier pour défendre la cause de la déficiente mentale».

Cette façon de traiter de la femme dans la presse est, selon Tidiane Kassé, due au manque de formation. Donc, de niveau, de professionnalisme de la plupart d’entre eux.

Il pense qu’avec l’évolution sociale et politique de la société, où l’on voit désormais des «femmes Chefs ou Responsables de ménages», il est temps de les présenter autrement dans les médias.

«Cela passe par la formation des journalistes à traiter avec sérieux les questions de femmes et, aussi, former les organisations et organismes de femmes à mieux communiquer pour valoriser la femme», a t-il conclu.

Mohamed DAGNOKO

Source: LE COMBAT

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