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Liberia: première manifestation test contre le président George Weah

Au Liberia, un an et demi après son élection à la tête de l’État, le président George Weah sera confronté, ce vendredi 7 juin, à une manifestation qui s’annonce de grande ampleur dans les rues de Monrovia, la capitale. Depuis plusieurs mois, les principales figures de l’opposition, ainsi que certains syndicalistes et membres de la société civile réunis au sein du « Conseil des patriotes », créé pour l’occasion, ont fixé la date du 7 juin pour appeler les Libériens à descendre dans les rues pour protester contre la mal gouvernance, la corruption et la situation financière du pays.

C’est une journée test pour George Weah, élu sur un programme de redistribution en faveur des plus pauvres. Un an et demi plus tard, l’inflation a réduit le pouvoir d’achat, l’économie souffre de la chute des cours des matières premières, mais aussi d’opérations monétaires opaques et de possibles détournements révélés par plusieurs rapports internationaux.

Certaines opérations datent de l’ère Sirleaf, l’ex-présidente. Mais d’autres, comme l’injection en juillet 2018 de 25 millions de dollars américains dans l’économie, ont été mises en œuvre par l’actuel ministre des Finances, Samuel D. Tweah. Ce que souligne le député d’opposition, Yekeh Kolubah, l’un des organisateurs de la marche : « Le taux de change est au plus haut, il atteint 200 dollars américains pour un dollar libérien. Le coût de la vie est très très élevé. Le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque centrale disent qu’ils ont injecté 25 millions de dollars dans l’économie. Mais un rapport est sorti disant que l’argent a été mal géré. Le gouverneur de la Banque centrale doit partir, le ministre des Finances doit partir ! »

Tensions sécuritaires

« Plusieurs responsables de la Banque centrale ont déjà été mis aux arrêts, dont le fils de l’ancienne présidente Helen Johnson Sirleaf, et un audit commandé par le chef de l’État », répond le ministre de l’Information, Eugene Nagbe. Celui-ci ajoute que « tous ceux qui ont été identifiés comme responsables par ce rapport ont été arrêtés et poursuivis par la justice, et le ministre des Finances n’est accusé de rien dans ce rapport.Le président a hérité d’une économie à la dérive. Alors que l’opposition vienne maintenant accuser le président des conséquences de leurs actions, c’est un peu fort ! »

La marche doit aboutir à Capitol Hill, où la vice-présidente recevra leurs doléances. Dans ce quartier où siègent également le Parlement et la présidence, les forces de l’ordre sont déployées depuis ce jeudi. L’Union européenne, les États-Unis et l’ONU ont appelé tous les acteurs au calme. La Cédéao a déployé des observateurs.

RFI

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