Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

L’État malien et le casse-tête du retour

Au plus fort de la crise qu’a connu le Mali de 2012 à 2013, plusieurs centaines de Maliens ont quitté leur localité pour se réfugier hors du pays, dans les pays limitrophes. Malgré tout, l’État tente de leur venir en aide, et de favoriser leur retour. Une politique qui n’est pour le moment pas un succès.

carte-geographique-malienne-drapeau

En octobre 2016, la Direction nationale du développement social (DNDS) dénombrait 135 954 réfugiés maliens répartis essentiellement en Mauritanie (42 867), au Niger (60 792) et au Burkina Faso (32 295), ainsi que 36 690 déplacés internes, concentrés surtout à Bamako Mopti et Gao. Les réfugiés étant par définition généralement des personnes qui ont fui leur pays, l’État a un champ d’actions limité, à cause des conventions internationales, explique-t-on à la DNDS. Cependant, « exceptionnellement, nous appuyons les réfugiés maliens au Niger et au Burkina Faso. Ils nous ont accordé ces faveurs car leurs partenaires avaient des difficultés, empêchant les aides. Pour garder contact avec nos réfugiés, nous avons signé des accords tripartiTEs avec le Niger, la Mauritanie et leurs différents services de l’UNHCR (Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés) », explique Abdramane N. Togora, gestionnaire de base de données à la DNDS. Selon lui, il est en fait difficile de savoir exactement la position des réfugiés. Certains déplacés font des allers-retours entre leur lieu de déplacement et leur lieu d’origine, et de nouveaux déplacements continuent d’être signalés, causés par les conflits intercommunautaires, l’insécurité et les affrontements entre groupes armés.

Retour volontaire « Le voyage de retour est volontaire et complètement pris en charge à hauteur de 35 000 francs CFA par réfugié. Nous mettons en place des programmes pour leur réinsertion sociale, à travers un formulaire de rapatriement volontaire et des appuis alimentaires », poursuit M. Togora. Actuellement, 55 539 réfugiés sont déjà revenus au pays. L’État et des ONG aménagent des sites allant de Douentza à Kidal (infrastructures, châteaux d’eau, écoles, centres de santé, etc.) pour leur nouvelle installation. Le ministère de la Solidarité prévoit également la réalisation de 31 sites d’accueils, sur lesquels 7 sont terminés et 9 en cours d’exécution. Sur l’ensemble du territoire, 28 points d’enregistrements au total sont en place pour l’identification et l’intégration des rapatriés, ainsi que des centres de formation à un métier.

À la Croix-Rouge malienne, des actions sont également menées en faveur des réfugiés. « Le service de rétablissement des liens familiaux est ce que nous faisons le plus. Les biens matériaux ne suffisent pas, ils ont besoin de retrouver leurs proches », explique Mme Touré Nènè Traoré, chargée de communication à la Croix-Rouge.

 

Source: journaldumali

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance