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L’esclavage en Afrique de l’Ouest: l’appel de Bamako

Les organisations de la société civile de trois pays : Mali, Mauritanie, Niger, en lutte contre l’esclavage ont participé, du 16 au 18 octobre 2017, au « Colloque international sur droit et esclavage en Afrique de l’Ouest » au Campus universitaire de Badalabougou nouveau bloc de l’Université des Sciences juridiques et politiques de Bamako. Un véritable pied de nez à l’histoire…

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À l’issue de cette rencontre, ces organisations ont fait une déclaration conjointe allant dans le sens de l’abandon total de la pratique de l’esclavage sur toutes ses formes dans le sahel.
L’appel a été lancé, hier jeudi, en présence des responsables de la société civile des trois pays au siège de TEMEDT à Magnambougou Faso Kanu, en face du CAP de Sogoniko.
Dans la déclaration lue par le président de TEMEDT, Ibrahim Ag IDBALTANAT, il ressort que le Sahel est l’une des régions au monde qui a la spécificité de connaître encore de nos jours l’esclavage et pratiques assimilées, doublées d’une fausse interprétation de la religion musulmane. Maintenant ainsi dans l’esclavage des millions d’êtres humains avec les mêmes instruments idéologiques qui conduisent à l’extrémisme violent.
À travers cet appel dit de Bamako, les organisations de la société civile des trois pays, entendent attirer l’attention des gouvernements, acteurs civils et politiques du Sahel, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE), de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ainsi que de manière individuelle, les pays membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), sur la nécessité d’une prise de conscience et d’actions rapides d’envergures régionales et internationales contre l’esclavage au Sahel.

Appel à libération de 3 militants en Mauritanie
En ce moment où le monde entier a les yeux tournés vers le Sahel, vivier et domaine d’actions des groupes de l’extrémisme violent, constituant ainsi une menace pour la sécurité mondiale.
Dans la déclaration de Bamako, il est stipulé : « Nous lançons un appel :
À la Mauritanie pour la libération immédiate et sans condition des militants anti-esclavagistes emprisonnés à savoir Moussa Bilal Biram et Abdallah Matalla Saleck et de lever l’interdiction de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) en Mauritanie ;
Au Gouvernement, malien pour qu’il adopte une loi criminalisant l’esclavage à l’instar du Niger et de la Mauritanie ;
Au Gouvernement du Niger d’accélérer l’application effective de la loi 2003, criminalisant l’esclavage.
Aussi, nous demandons que l’insécurité et l’extrémisme violent soient attaqués à la racine et qu’un G5/Sahel de lutte contre l’esclavagisme soit prôné et traduit en actions de lutte pour la paix et la sécurité dans la sous-région ».

Le G5 Sahel interpellé
Au terme de cette déclaration, Biram Dah ABEID de IRA-Mauritanie a invité le G5Sahel à inscrire cette question de la lutte contre l’esclavage dans l’agenda si jamais il veut obtenir des résultats probants sur le terrain.
Ont signé : pour le Mali : TEMEDT, INFA-plus, IKEWANE ; pour la Mauritanie : IRA-Mauritanie et pour le Niger TIMIDRIA.
Notons que ce dernier appel a été lancé en présence des pionniers de la lutte antiesclavagiste comme le célèbre Biram Dah ABEID de IRA-Mauritanie ; Ibrahim Ag IDBALTANAT de TEMEDT ; Sbeyti AKADO de AMSCB IKEWA ; l’honorable Moussa ZANGAOU de l’Université Abdou de Niamey (Niger) ; Ali BOUZOU de TIMIDRIA-Niger ; le Pr Inamoud YATTARA de INFA-plus ; le Dr Badié HIMA du NDI, etc.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source: info-matin

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