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Les terroristes du Sahel « réfléchissent » à des attentats en France !

Le patron des 7000 espions français de la DGSE (services secrets extérieurs), Bernard Émié, qui participait sur la base aérienne d’Orléans à une conférence de presse aux cotés de la ministre des armées, Florence Parly, s’est montré très alarmiste sur la situation au Mali, mais bien approximatif dans son argumentation .

Iyad Ag Ghali, l’ennemi public des Français au Mali

 « L’objectif assumé des terroristes sahéliens est de mener des attentats en Occident, et en Europe en particulier. Le 13 novembre 2015, date de l’attaque du Bataclan en France, a été conçu dans les rues de Raqqa (Syrie) », explique le patron des services extérieurs français, Bernard Emié.

Sauf que depuis 2013, début de l’intervention française au Mali, pas un attentat n’a été commis en France et en Europe provenant d’un terroriste malien. Le groupe terroriste de Raqqa en Syrie qui a perpétré des attentats en France en 2015 n’a rien à voir avec les groupes armés qui attaquent l’armée française au Sahel mais qui négocient, contre de l’argent, la libération des otages occidentaux.

Pour laisser entendre que les djihadistes maliens « réfléchissent » à des attaques en Europe, il faut encore le prouver .

Communication !

Bernard Emié commente ensuite quelques photos projetées sur un écran derrière lui : « Vous voyez cette photo prise en mars 2017 ? Il s’agit Iyad Ag Ghali et de ses quatre principaux lieutenants. Ce sont les fils spirituels d’Oussama Ben Laden. Ce sont des assassins. Depuis 2017, trois ont été neutralisés ».

Sauf que lors de l’opération de nettoyage menée au Nord Mali par l’armée française en 2013, le même Ag Ghali, cet « assassin » protégé par les Algériens, a pu prendre la fuite vers la frontière entre le Mali et l’Algérie sans être vraiment inquiété

Autosatisfaction !

Le patron de la DGSE évoque les succès au Sahel, comme au Levant. Au Sahel, la désorganisation des deux mouvements jihadistes, l’État islamique au grand sahara (EIGS – Daseh), et le Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans (RVIM, ou JNIM – Al Qaeda), par la « neutralisation » de chefs, de cadres, de recruteurs.

Sauf qu’il n’y a jamais eu autant d’attaques terroristes au Mali, que ces derniers mous dont plusieurs ont causé de graves pertes à l’aréefrançaise l’armée française.

Menaces !

Au Sahel, explique encore le patron du plus important service de renseignements français, se préparent à la fois des attentats des grande ampleur et l’expansion jihadiste vers le golfe de Guinée, vers la Côte d’Ivoire et le Bénin. C’est donc en ce moment que se joue une partie serrée en Afrique de l’Ouest. Sans oublier, rappelle Bernard Emié, « la Libye, le Yemen, la Somalie, le Mozambique et l’Afghanistan« .

Sauf que la France n’a pas les moyensfinnnancier s d’intervenir seule sur ces théatres d’opération et que les pays européens, appelés à l’aide, n’ont pratiquement pas répondu présent !

SourceMondAfrique

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