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“Les planètes sont alignées” : l’OVNI Madagascar n’est pas là par hasard

Qualifié pour les 8es de finale dès leur première participation à l’épreuve, Madagascar défie la République démocratique du Congo dimanche (18h00). La sélection de Nicolas Dupuis a affiché des arguments solides jusqu’ici. Ils peuvent lui permettre de surprendre encore.

 

C’est la sensation de cette Coupe d’Afrique des Nations. Pour sa toute première participation au tournoi, Madagascar n’a pas seulement réussi l’exploit de se hisser huitièmes de finale. Les Barea sont aussi sortis premiers d’un groupe où figurait le Nigeria, une référence du football africain. Pour la plus grande fierté d’un peuple malgache dont Eric Rabésandratana fait partie. Pourtant, l’ancien défenseur du PSG semblait presque s’y attendre. “Ce n’est pas un manque de modestie, mais je ne suis pas surpris“, lance-t-il au moment d’évoquer le parcours improbable de Madagascar.

L’impact des binationaux

Formé à Nancy et pilier de l’équipe de France Espoirs au milieu des années 90, “Rabé” avait connu une petite sélection avec Madagascar lors d’un match amical face à… Toulouse en 2007. L’histoire n’était pas allée plus loin. “Le sélectionneur de l’époque avait décidé de ne plus prendre les binationaux, se rappelle l’ancien défenseur du PSG. C’est une déception parce que j’ai demandé la double nationalité à deux reprises. Et à chaque fois, ils ont perdu le dossier.” La donne a changé pour les binationaux depuis la nomination de Nicolas Dupuis à la tête de la sélection malgache en 2016.

Cela a permis de densifier l’effectif de l’équipe nationale en quantité et en qualité. “On a façonné depuis trois ans cette équipe de binationaux avec des joueurs d’origine malgache, a expliqué Dupuis sur RMC. Avant, il y avait un quota de quatre ou cinq expatriés. Le reste, c’était des joueurs locaux et comme il n’y avait pas de championnat à Madagascar, c’était compliqué. On ne faisait pas jouer les meilleurs joueurs malgaches. On s’est concentré pour chercher et c’est comme ça que des joueurs comme Métanire, Fontaine, Mombris, Morel sont arrivés… On a pu faire une équipe compétitive.”

Un collectif cohérent, une solidarité de tous les instants

Le résultat est remarquable. Car Madagascar a réussi le tour de force de se mettre au niveau d’un tournoi international comme la CAN malgré une absence totale d’expérience pour ce type de compétition. Ce qui impressionne, c’est la qualité du collectif malgache, particulièrement bien synchronisé et efficace dans la récupération du ballon. “Il y a beaucoup de rigueur mais c’est assez logique, estime Rabésandratana. Beaucoup de joueurs de cette sélection ont reçu une formation dans des clubs français et l’appliquent sur le terrain. Ils parviennent à faire ressortir ça, tous ensemble.

La patte de Dupuis a bonifié le tout. Le sélectionneur de Madagascar a mis l’accent sur la préparation de son équipe. “Il n’y a pas de secret, on est ensemble depuis un mois et on s’entraine deux fois par jour tous les jours, a expliqué le sélectionneur dans France Football. On a fait une dizaine de séances vidéo, des séances de briefing…“. Et la qualité de son groupe ne s’arrête pas au travail. “Ce sont des mecs généreux, souligne Rabésandratana. Il y a beaucoup de solidarité, ils jouent les uns pour les autres. Avec à la base beaucoup de travail.

La joie des joueurs de Madagascar après leur qualification pour les huitièmes de finale.Getty Images

Le talent ne manque pas, l’expérience non plus

Madagascar n’a pas de stars comme l’Egypte ou le Sénégal, entre autres. Cela lui a probablement servi. Car ses joueurs majeurs, plus méconnus, n’en sont pas moins talentueux. Et leur expérience en club compense celle qu’ils n’ont pas dans les tournois internationaux. C’est le cas du milieu de terrain Anicet Andrianantenaina, l’un des joueurs les plus en vue de cette phase de poules dans son rôle de meneur devant la défense. “Il joue à Ludogorets et participe régulièrement à la Ligue des champions, ce qui lui donne une expérience que les autres n’ont pas“, rappelle Rabésandratana.

Devant, si le nom de Lalaïna Nomenjanahary n’est pas inconnu en France, celui de Faneva Andriatsima l’est un peu plus. Mais l’attaquant de Clermont s’affirme lui aussi durant cette CAN. “Il me fait penser à Tony Vairelles, indique Rabésandratana. Il est généreux et il travaille beaucoup pour l’équipe, il aide à aller chercher l’adversaire.” Il y a aussi la révélation Carolus Andriamahitsinoro, auteur de deux buts et une passe décisive. “Après, il y a beaucoup de profils différents, résumé “Rabé”. Et un gardien passé par des structures professionnelles. Il a plus de maîtrise et d’expérience. Ça donne plus de certitudes derrière.

Si le parcours de Madagascar est sensationnel, ce n’est certainement pas parce que la sélection malgache manque d’arguments. “Bien sûr, il y a aussi un peu de réussite, reconnaît Rabésandratana. Mais si les planètes sont alignées, c’est parce qu’ils l’ont provoqué. Le parcours est déjà positif. Ils ont accompli leur mission et donné une grande fierté au peuple malgache.” La RDC, adversaire des Barea samedi en 8e de finale, est prévenue. Si Madagascar n’est pas forcément là par hasard, la sensation de la CAN n’a peut-être pas fini de surprendre.

Source: eurosport

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