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Les incroyables révélations sur le trafic ’d’organes humains au Bénin!

Sujet sensible, mais tabou ! Il est difficile au Bénin de parler du trafic d’organes humains. Pourtant, le fait est là, palpable. Mais, personne n’ose en parler bien qu’il prenne de l’ampleur.

trafic organes humainsIl y a plus d’un an, un soir aux environs de 23 heures locales, les populations riveraines du cimetière Pk 14 sur la route de Ouidah à Godomey Rechercher Godomey ont assisté à une scène peu ordinaire. Un homme C.K., la quarantaine environ a été appréhendé avec un sac contenant 9 crânes humains. Son acolyte qui lui jouait le rôle de sentinelle a déjà pris la clé des champs avant qu’il n’escalade le mur du cimetière et ne tombe dans les mains des gens qui le guettaient. Arrêté, il a été accompagné à la gendarmerie de Godomey. Interrogé par le Commandant de Brigade d’alors, Juste Aniambossou, il déclarait : « Je me sers de ces crânes humains pour faire des savons de chance et de bonheur que je vends aux gens ». A la question de savoir à combien vend-il ces savons, il répond : « Il y en a pour différents prix, allant de 5.000 à 50.000 Fcfa », a-t-il ajouté. Présenté au Procureur, il a été déposé à la prison civile de Cotonou. Au Bénin, le phénomène de trafic d’organes humains est un fait réel. Il prend de plus en plus d’ampleur et un véritable réseau se développe autour. Profanation de tombes par ici, enlèvement d’organes humains par là. Bref, on se demande s’il s’agit de rituel, de sacrifice ou source d’enrichissement.

Source de bonheur ou de mieux-être ?

Le trafic d’organes humains en République du Bénin reste un sujet tabou et sensible que bon nombre de personnes refusent d’aborder. Dans notre enquête, malgré les difficultés auxquelles nous nous sommes confrontés, nous sommes quand même tombés sur Antoine A., un trentenaire, marié et père de plusieurs enfants et résidant à Agbangnizoun, une commune située au Sud-Ouest du département du Zou.

Celui-ci, un initié de la chose nous a servi de guide afin de nous faire connaître le circuit. D’abord, nous nous sommes fait passer pour des gens à la recherche du mieux-être. Nous nous rendîmes chez un charlatan à Lalo, une commune du Couffo, frontalière à celle d’Agbangnizoun. Une fois arrivé chez le vieux septuagénaire dans la matinée d’un samedi aux environs de 8 heures locales, il y avait beaucoup de gens assis sur des bancs sous un hangar et chacun attend son tour. Quand notre tour est arrivé, il nous a « prescrit » les éléments qui devraient entrer en ligne de compte pour la préparation d’un savon de bonheur et de mieux-être.

Dans un premier temps, il n’a pas voulu en parler et comme nous sommes accompagnés de notre guide, celui-là qu’il connaît bien, il a dû lâcher le morceau. Et nous nous sommes retournés. De retour à Agbangnizoun, nous nous sommes rendus dans le marché de la localité chez les vendeurs d’ossements. Mais avant, notre guide nous a déjà donné le code à employer devant les vendeurs. Les termes les plus utilisés sont « Noudjonou et Kanlidoudjêta ». Mais ces ter mes sont tellement galvaudés que d’autres sont venus les remplacer déjà. Devant le vendeur, nous avons éprouvé de difficultés dans la prononciation, ce qui l’a rendu réticent au départ. Mais comme nous sommes accompagnés de notre guide qui est très connu dans le milieu, il lui a demandé si nous sommes vraiment sérieux dans ce que nous demandons. D’un geste de la tête, il acquiesce. Convaincu, le vendeur nous a demandé de nous retirer et de le laisser discuter avec le guide. Ce qu’on a fait. Ensuite, notre guide nous fait comprendre qu’il n’en dispose pas pour le moment et que de repasser une autre fois. Nous nous sommes rendus ensuite au marché Houndjro à Abomey. Là, c’est le guide qui s’en est occupé. Le prix se fait souvent à la tête du client et du degré d’initiation du demandeur. Mais, il s’est gardé de nous dire exactement combien cela a coûté. Reste à savoir si le savon pourrait effectivement être une source de bonheur ou de mieux-être.

Une histoire de sacrifices humains.

Dans un village de Tanzoun dans la commune d’Avrankou, département de l’Ouémé Canal 3 Bénin a diffusé un reportage réalisé par Aymar Hodonou sur un cas de sacrifice humain. Il s’agit de la gendarmerie de la localité qui est allée déterrer un corps et des crânes humains sur lesquels est érigée un fétiche. C’était suite à des enquêtes sur deux hommes qui ont prétendu emmener un individu au Nigeria, mais qu’on n’a plus revu dès leur retour. Une situation qui a inquiété plus d’un et sur laquelle plusieurs personnalités religieuses et traditionnelles n’ont jamais voulu se prononcer. Mais la question qui taraude les esprits, c’est de savoir si ce cas de Tanzoun dans Avrankou et qui a été révélé à la face du monde entier n’est-il pas un cas isolé ? Une certitude, personne ne veut en parler, vu la sensibilité du sujet. Mais les caméras ont pourtant montré et auteurs et ossements humains déterrés. « Je ne peux pas confirmer un tel acte et affirmer que c’est comme cela que ça se passe », a déclaré un haut dignitaire traditionnel qui a requis l’anonymat. « Je n’aime pas me prononcer sur ce fait parce que je risque de me faire des ennemis. Mais sachez que si j’ai besoin de la tête de vipère, je ne vais pas me mettre à la chercher dans la brousse. C’est toute une mafia et un réseau bien organisé qui entourent cette affaire et cela date des siècles », a ajouté un Prêtre de Fâ.

Des rituels sur certains individus ?

Léon Attèdé, handicapé moteur considéré comme bossu a été enlevé il y a un an de son retour du marché de Sékou où il va exercer le métier de cordonnier. Une jeune fille, la vingtaine environ, albinos, a été retrouvée morte dans la brousse à Togba, commune d’Abomey-Calavi et son organe génital enlevé. Un autre albinos a été emmené de Dogbo pour le Nigeria par ses propres frères dans le but de le vendre. Ces différents actes cumulés amènent à se demander ce que ces gens font de ces personnes. Dans leurs déclarations aux éléments de la Police judiciaire, ils disent que c’est pour aller les vendre pour se faire de l’argent. Comment l’albinos ou le bossu peut être source d’enrichissement ? Difficile de répondre à cette question, mais le fait existe puisque les présumés auteurs de ces actes déclarent que c’est pour de l’argent qu’ils le font. A cela, il faut ajouter les disparitions de certaines personnes qu’on ne retrouve plus.

Les indignations des dignitaires religieux.

A plusieurs reprises, les hauts dignitaires des religions endogènes ne cessent de dénoncer ces actes ignobles souvent collés à leur congrégation. Ils clament haut et fort que les religions qui ont pour mission de protéger la vie humaine ne pourront pas s’adonner à ces pratiques malsaines orchestrées par certains individus avides du gain facile. « La tuerie, l’avortement, l’empoisonnement, etc sont proscrits », ont-ils conclu.

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