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Les avocats de Ben Barka dénoncent un “terrorisme judiciaire d’Etat” du Mali

Les avocats français de Moustapha Ben Barka, un ancien haut responsable malien temporairement incarcéré en France en début de semaine sur mandat d’arrêt malien avant d’être relâché, ont dénoncé jeudi un “terrorisme judiciaire d’Etat” des autorités maliennes, dans un communiqué à l’AFP

Me Marcel Ceccaldi et Dominique Inchauspé “dénoncent le terrorisme judiciaire d’Etat auquel se livrent les autorités maliennes”. Ils “engagent Interpol”, qui avait émis selon eux une notice rouge, “à plus de discernement dans l’exercice de ses fonctions quand l’organisation est sollicitée d’agir par des Etats qui se placent en marge des règles internationales”. M. Ben Barka est vice-président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) dont le siège est au Togo – et ancien secrétaire de la présidence malienne sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keita, renversé par les militaires en 2020. Il a été interpellé lundi en France avant d’être relâché mardi, alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités maliennes. Il a été interpellé lundi à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et placé en rétention judiciaire, distincte de la garde à vue parce qu’il n’est pas soupçonné de délit commis en France. Il a été relâché mardi matin suite à une “décision” de la justice française “de ne pas poursuivre la procédure d’extradition, qui avait été initiée à la suite d’une demande formulée par les autorités maliennes”, d’après une source judiciaire. “L’absence de tout fondement factuel et juridique du mandat d’arrêt, l’atteinte évidente à la liberté individuelle de M. Ben Barka, le caractère arbitraire de cette procédure sont à l’origine de cette main-levée”, selon ses avocats. La brève interpellation de M. Ben Barka, ainsi qu’une escalade diplomatique des derniers jours entre Bamako et Abidjan a remis en lumière la situation de plusieurs hommes qui occupaient de hautes responsabilités sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) jusqu’à ce qu’il soit renversé en 2020 par les militaires. Ils vivent désormais à l’étranger, sans que leur localisation soit toujours claire.

AFP

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