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Les associations musulmanes aux syndicats d’enseignants : “A cause de Dieu tout Puissant, suspendez cette grève ! “

Le mercredi 12 février 2020, le collectif des associations musulmanes du Mali se sont rassemblés à la Maison de la presse pour discuter sur la crise que l’école malienne traverse depuis bientôt quatre mois. L’objectif principal consistait d’implorer les syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016 afin qu’ils continuent les négociations avec l’Etat dans un cadre différent d’une observation de séries de grèves. 

 

Ce point de presse s’est déroulé en présence des personnalités musulmanes et beaucoup de personnes de la communauté civile telle que l’union nationale des femmes et les veuves du Mali.

Cette rencontre a montré à quel point les perturbations du milieu scolaire et universitaire préoccupent la population malienne.

Ces difficultés comme les violences, la baisse de niveaux des élèves et des grèves répétitives font tomber les enfants des pauvres et des orphelins dans l’ignorance totale car ceux-ci n’ont pas les moyens de fréquenter les écoles privées.

Aujourd’hui, le cri de cœur de ces enfants et leurs parents oblige les religieux à s’agenouiller à travers des activités auprès des enseignants grévistes afin qu’ils gèrent la crise scolaire le plus tôt possible.

Selon les religieux, ce geste ne signifie point qu’ils trouvent illégitime le combat des enseignants. Leurs propos indiquent qu’ils sont totalement d’accord qu’une loi demeure toujours une loi et que l’Etat est dans l’obligation de respecter ses engagements vis-à-vis des enseignants du Mali.

Chers enseignants nous vous prions d’écouter le cri de cœur du peuple malien et des femmes veuves dont leur seul espoir après la perte de leurs époux sur le champ d’honneur repose aujourd’hui sur ces élèves orphelins. Ecoutez le cri de cœur larmoyant de ces orphelins qui n’ont d’autre espoir que d’étudier. Nous vous prions à cause de Dieu tout puissant de suspendre cette grève pour mieux discuter dans un cadre plus global et cohérent, permettant d’assurer aux enseignants des différents ordres de véritables perspectives de carrière, ont-elles réitéré.

Ils ajoutent cet adage qui affirme que tu peux refuser de donner le couteau à certains, mais le donner avec son fourreau à d’autres. Cela signifie pour eux que les enseignants militants ne doivent pas refuser les supplications de tout le peuple du Mali car ils risquent de changer leur raison en leur tort. Si tu terrasses ton adversaire, ne l’éventre pas, sinon tu ne trouveras que ton tort, disaient-ils.

Le président du comité des Associations Musulmanes, M. Mohamed Kimbiri, a bien été clair et a insisté sur ce point. Pour lui, appeler les enseignants à cesser la grève ne signifie pas qu’ils doivent arrêter de revendiquer leurs droits.

Le rôle des enseignants est non seulement noble, mais aussi prépondérant dans la société. Il a confirmé les conditions précaires dans lesquelles les enseignants du Mali travaillent. Ces difficultés touchent selon lui aussi les élèves, étudiants et administrateurs des établissements. La fonction d’enseignant est avant tout un sacerdoce. Un métier si exigeant qu’aucune rémunération ne saurait en récompenser la juste valeur. Après l’échec des différentes négociations, nous devons nous assumer en tant que société civile responsable, en interpelant le gouvernement au respect strict des textes régissant l’école et à la concrétisation des engagements auxquels il souscrit. Il ne faut pas que le gouvernement prenne des engagements qu’il ne peut pas honorer, ajoute le président du comité.

Par ailleurs, le comité des religieux reproche aux enseignants grévistes d’avoir pris en otage les résultats des compétitions entre les élèves. En dépit des discordes les enseignants ne doivent pas retenir les notes des élèves car selon eux, ce comportement ternit l’image du personnel enseignant.

Le seul but des musulmans du Mali est de réunir toutes les conditions pour stabiliser l’école et faire émerger un système éducatif plus efficace et plus performant répondant aux aspirations de pays émergent. L’école reste notre bien le plus précieux, aussi voudrions-nous en appeler à un sursaut collectif pour un nouveau départ de notre système éducatif, conclue M. Kimbiri, président du comité des associations des musulmans du Mali.

Fatoumata Kané

Mali Tribune

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