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Législatives au Mali : un second tour coûte que coûte, malgré le coronavirus

La décision du gouvernement d’appeler les Maliens aux urnes pour le second tour des législatives, dimanche 19 avril, a suscité des critiques dans un contexte de peur liée à la pandémie de Covid-19 et d’insécurité dans le centre et le nord du pays.

 

Voter ou ne pas voter ? Telle est la question que se posent les Maliens avant le second tour des législatives, dimanche 19 avril, alors que le pays fait face à la pandémie de coronavirus. Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) l’a réaffirmé dans son discours à la nation, le 10 avril : ce scrutin est la volonté du peuple qui s’est exprimé lors du dialogue national inclusif, « qui a mené ses travaux en totale indépendance, sans aucune interférence ». Nul ne saurait donc aller à son encontre. Le second tour pour élire les 147 députés aura bel et bien lieu, en respectant les gestes barrières dans les bureaux de vote.

Face à la progression de la pandémie sur le territoire [171 cas recensés au 17 avril], les autorités ont annoncé le renforcement des mesures sanitaires mises en place lors du premier tour : gel hydroalcoolique et kits de lavage de main mis à disposition dans les bureaux de vote, distance de sécurité d’au moins un mètre, présence d’agents à l’entrée de chaque centre afin d’éviter les rassemblements de plus de 50 personnes.

Malgré ces messages rassurants, le maintien du scrutin divise. S’il est nécessaire d’accomplir son devoir de citoyen pour certains, d’autres y voient une mise en danger de la population. « En maintenant le scrutin, les autorités veulent éviter d’ajouter une crise institutionnelle à celles qui sont déjà en cours. Mais cet entêtement autour du second tour, qui sera propice à la propagation du coronavirus, est totalement incompréhensible, estime Boubacar Haidara, chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM). Les conseils des ministres se tiennent désormais sous forme de téléconférence. Les autorités sont donc conscientes qu’il faut limiter au maximum les regroupements », ajoute-t-il.

Jeune Afrique

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