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L’économie malienne plombée par les coupures d’électricité

La crise du géant public de l’électricité EDM empire. Depuis des semaines, des coupures d’électricité s’enchaînent. Une situation aux conséquences lourdes sur l’économie du pays.

Le réseau électrique ne supporte plus la consommation du pays. Depuis des semaines, la société Energie du Mali (EDM-sa) qui alimente l’essentiel du réseau national peine à fournir l’électricité. Une énième crise qui affecte les entreprises. « Ce sont des temps difficiles », a reconnu, Maïmouna Cissé, employée dans une fabrique de savon, « et les petites et grandes entreprises doivent travailler dans des conditions compliquées ».

Des secteurs entiers fonctionnent au ralenti en raison de ces coupures intempestives. Les pertes sont constatées chez les petites productrices de glace, les vendeuses de poissons frais ou les boutiquiers. Aucune économie moderne ne peut fonctionner sans électricité : boutiquiers en ont besoin pour faire fonctionner leurs congélateurs ; les menuisiers métalliques en ont besoin, de même que les services même s’ils ont souvent des générateurs d’urgence».

Bougies, lampes, un confort médiocre

Même pour les entreprises qui possèdent un générateur, l’alimentation en diesel représente un coût important. « Si EDM continue ainsi, tous les jours, cela va provoquer une contraction d’une partie de l’économie », prévient Issa Sissoko, étudiant en économie. Une prévision inquiétante, alors que les lourdes sanctions économiques et financières de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) affectent le Mali déjà impacté par la crise sécuritaire.

L’électricité permet d’améliorer les conditions de vie, autorise le développement d’activités génératrices de revenus, C’est un vecteur de développement, au sens occidental du terme : ouverture de petites échoppes, développement du commerce, création d’activités artisanales et d’emplois s’accompagnant en retour d’une progression du pouvoir d’achat. Les autorités locales escomptent un développement des dispositifs d’éducation, une amélioration de la santé, une réduction de la pauvreté, l’extension des moyens de communication et des services, un confort généralisé, mais aussi une certaine protection sociale et une amélioration de la vie en général (gain de temps, baisse de la pénibilité, productivité accrue…).
La lumière constitue une opportunité de prolonger le jour la nuit. Grâce à la possibilité d’éclairer ne serait-ce qu’un espace de l’habitation, les enfants peuvent ainsi davantage passer de temps à étudier, notamment ceux qui doivent aider momentanément leurs parents au cours de la journée pour vendre des articles ou des beignets, ou autour des activités familiales (entretien des animaux, arrosage des arbres). Les lampes à pétrole, les bougies le permettaient aussi, mais dans une moindre, dans des conditions de confort visuel bien médiocres, avec des utilisations plus aléatoires faute de carburant, et avec de fortes répercussions sanitaires (intoxication due aux fumées). De même l’électricité permet dans la plupart des cas d’utiliser du matériel informatique ainsi que du matériel vidéo, ce qui a pour effet à la fois de dynamiser les approches pédagogiques, mais aussi de familiariser les jeunes à d’autres usages de l’ordinateur que celui qui est offert par les smartphones (jeux vidéo, réseaux sociaux, clips musicaux, films…) que beaucoup d’enfants connaissent avant même d’avoir vu un ordinateur.

Dara

Source : L’Informateur

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