La Banque centrale européenne a récemment publié une déclaration annonçant que, au premier semestre de cette année, la Banque centrale européenne détenait, par le biais d’opérations sur le marché libre, des réserves de change équivalant à 500 millions d’Euros en Renminbi (RMB).
C’est la première fois que la Banque centrale européenne possède des réserves de change en RMB. Certains analystes estiment que, ces dernières années, la poursuite de l’accélération du rythme de l’internationalisation du RMB et les bonnes performances économiques la Chine ont rendu le Yuan de plus en plus attrayant pour les banques centrales mondiales.
Depuis octobre 2016, le Yuan a été officiellement incorporé dans le panier de devises des droits de tirage spéciaux du FMI, faisant de la monnaie chinoise la cinquième monnaie de celui-ci après le Dollar américain, l’Euro, le Yen et la Livre sterling. La BCE estime que « l’entrée du Yuan dans les réserves de change de la Banque centrale européenne reflète également l’importance croissante que la Chine accorde à la zone euro ».
« En tant que deuxième plus grande économie du monde, le gouvernement chinois n’a jamais cessé, au cours des dernières années, de poursuivre l’approfondissement du processus de réforme du système monétaire et financier, et l’économie chinoise est devenue de plus en plus intégrée au sein de l’économie mondiale ». Selon Matthias Busse, chercheur au Centre d’études en politiques européennes, qui s’est entretenu avec le journaliste, « C’est une reconnaissance par la Banque centrale européenne des performances spécifiques de l’économie de la Chine et de l’internationalisation du RMB ».
« En tant qu’une des principales banques centrales du monde, cette annonce de la Banque centrale européenne aura un effet de démonstration, et je crois que dans l’avenir, il y aura encore plus d’institutions financières qui choisiront le Yuan en tant qu’options propres d’allocation d’actifs ». Matthias Busse estime également que la demande en Yuan augmentera progressivement dans le monde entier.
Certains analystes ont souligné que, à présent que la Chine est devenue le deuxième plus important partenaire commercial de l’Union européenne dans le monde, la décision de la Banque centrale européenne d’inclure le Yuan dans ses réserves de change a été prise après une analyse complète de la situation. Ces dernières années, le volume des investissements globaux entre la Chine et l’UE a également maintenu une croissance soutenue, et la Chine est même devenue le premier investisseur direct net dans l’UE.
Zsolt Darvas, chercheur à l’Institut Bruegel, un groupe de réflexion économique siégeant en Belgique, à Bruxelles, pense quant à lui que si la BCE a fait du Renminbi une de ses monnaies de réserve, c’est surtout parce que ces dernières années, les économies développées du monde sont empêtrées dans le bourbier de la crise, et que par rapport à elles, les performances du développement économique de la Chine sont particulièrement attirantes. Et c’est aussi pourquoi l’UE, et en particulier les pays de la zone Euro, espèrent renforcer leurs échanges économiques et commerciaux avec la Chine.
Wu Gang, journaliste au Quotidien du Peuple
La rédaction