Rarement, sujet a suscité autant de panique à Koulouba, comme ce mémorandum venant de la rue Sundiata où siège le Parti pour la renaissance nationale (Parena), parti dont le symbole est le bélier blanc. La publication du mémo en 9 pages et 28 points, vient certes après l’article du ‘’Monde’’ sur l’affaire Tomi Michel, «le parrain des parrains ». Le mémo arrive aussi après la démission pour le moins attendue du Premier ministre Oumar Tatam Ly, le « bon sang » qui ne saurait mentir et qui n’est pas non plus un homme lige.

Mais de tous ces précédents évènements qui ont levé un coin de voile sur les méthodes de ces hommes qui nous gouvernent, avec tant de « disfonctionnements et d’insuffisances », le document du Parena sur les sept mois de gestion du Président IBK, est, celui qui a le plus démasqué chez le régime de type IBK, l’absence d’orientation, de ligne directrice, donc une mauvaise appréciation du sens de l’Etat.

Pris de panique devant le mentor désarçonné, le parti présidentiel, le RPM se livre à un exercice périlleux, qui a été celui d’apporter la contradiction au Parena de l’ancien ministre Tiebilé Dramé. Mal lui en a pris, car en livrant une riposte indigeste et non convaincante, les Maliens ont découvert la médiocrité et l’épouvantail qui leur avaient été présentés, qu’ils avaient pris pour le vrai et pour lequel ils ont voté. La débandade créée par la sortie du bélier blanc a mis le RPM aux abois. Nous savons du bélier qu’il est doté d’une immense faculté d’attache pour les autres, mais aussi, qu’il a une capacité de cogne nulle pareille.

Toutes ces raisons qui traduisent l’incapacité de la bande, la conduisent également à se livrer à une campagne de dénigrement orchestrée par la manipulation d’une bonne partie de la presse, (et même celle de la noble tâche de revue de la presse, et pour nos compatriotes qui suivent l’information en langues nationales). Le RPM comme son mentor se livrent à un exercice qui frise l’intolérance et la négation de la liberté d’opinion, sans laquelle la liberté d’expression n’aurait aucun sens. Qu’on se le tienne pour dit, si le régime prêche aujourd’hui l’intolérance dans l’exercice du pouvoir, il sonnera demain le glas à la liberté d’expression et n’autorisera aucune alternative crédible, pour la relève au pouvoir. Alors Gare à vous, les ‘’GAZETTES’’ de Koulouba.

Incapable d’apporter la réponse à la satisfaction des Maliens, aux vraies questions de la Nation, soulevées par le président Tiebilé Dramé et ses camarades du Parena, en haut lieu on choisit la solution facile d’ameuter la presse pour biaiser et éluder à la manière du RPM. Une presse volontairement affamée par la réduction drastique de l’aide à la presse et l’absence de convention collective. Les questions nationales sont claires, les problèmes bien posés, alors pourquoi le RPM et les forces qui tentent de manipuler la presse (pas encore pour longtemps, sachez qu’il y a des observateurs, car le Mali ne vit pas en vase clos) préfèrent biaiser les réponses, déviant donc dans les querelles de personnes, les insultes et les insanités. Non pour démentir, mais  pour dénigrer, insulter et salir. Halte à la toute puissance de la vérité officielle des communicants officiels. Ou alors, livrez-vous à des pratiques d’intoxication et de manipulation de la presse, il en restera toujours. Gare à vous, car le Mali vient de loin et nous avons encore du chemin à faire, sans ironiser. Les grands démocrates, une fois  au pouvoir, sont devenus méconnaissables, allergiques à la critique. Ils terrorisent avec l’argent des contribuables pour faire taire toute velléité de critique et  de contestation. Non, retrouvons le Mali en disant la vérité au peuple malien. En cela, toute la presse et tout esprit épris de pluralisme, doivent magnifier l’initiative prise par le Parena à travers le communiqué de presse qu’il a publié hier, proposant à l’ORTM, « pour une saine information des Maliennes et des Maliens, d’organiser un débat contradictoire PARENA/RPM sur les questions de bonne gouvernance et de gestion de la crise du Nord de septembre 2013 à nos jours ».

Le RPM fuira-t-il ce débat comme son candidat Ibrahim Boubacar Kéita s’était lamentablement éclipsé lorsque son challenger Soumaïla Cissé lui a demandé de l’affronter dans un débat contradictoire avant le deuxième tour du 11 aout

B DAOU