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Le réveil de l’opposition ?

Depuis cette rentrée gouvernementale du mercredi 16 avril, avec un conseil des ministres qui annonce tout un programme pour IBK, Mara et ses ministres, on a l’impression que ça bouge enfin au Mali. Pas seulement du fait que le président a annoncé la création d’une agence régionale dans chaque région du Mali ou l’ouverture imminente des pourparlers avec les groupes armés, mais que l’opposition aussi de son côté, donne de la voix, après un long silence d’hibernation. Cette opposition qui a paru bien timide, après le raz-de-marée électorale crédité à d’IBK, avait pourtant dit à qui veut l’entendre, que c’était bien d’IBK que dépendaient les problèmes du Mali et non du Premier ministre. Pour dire que ce n’est pas en changeant de Premier ministre qu’ils seront résolus d’un coup de baguette magique.

 

Boukary Daou directeur publication journal republicain

La rencontre entre les opposants Soumaïla Cissé et Modibo Sidibé, ce mercredi, et la sortie du Parena, le lendemain jeudi, à travers un mémorandum de 9 pages, assortie de fermes recommandations, marquent à coup sûr un réveil de l’opposition malienne dont les composantes au sein du FDR ont joué un rôle déterminant pour le rétablissement des institutions républicaines.

La sortie en trombe de l’opposition ne viserait pas à paralyser la majorité. Mais à marcher vers bien des exigences, sur des sujets aussi cruciaux que l’égal accès au média d’Etat. Dans son mémorandum remis à la presse hier, le parti présidé par Tiebilé Dramé a recommandé la transparence dans les marchés publics, y compris ceux de l’armée, interpellant le ministre de la Défense et le président de la République sur un marché de 108 milliards passé de gré à gré à un entrepreneur qui se trouve être conseiller spécial à la présidence de la République. Une question de secret-défense ? Le Parena exige transparence dans la gestion des fonds accordés au Mali pour l’aider à sortir de la crise.« Sept mois après l’investiture d’IBK, le pays est bloqué : le dialogue politique avec les groupes du Nord en vue de récupérer  Kidal est dans l’impasse, un marasme économique et financier s’est installé, les ménages souffrent, la famille du Président s’est emparée de l’appareil d’Etat, les affaires d’argent, les excès et les dépenses de prestige se multiplient », déplore le parti du bélier blanc. Outre l’absence de vision et de programme, la nouvelle gouvernance se caractérise par un népotisme sans précédent dans l’histoire du pays, des dépenses de prestige sans égard pour la situation du pays, les souffrances du peuple malien et la démesure en toutes choses. Menaces, affairisme, opacité, improvisation et pilotage à vue, de nombreux et coûteux voyages présidentiels à bord d’avions de luxe loués à prix d’or avec délégations pléthoriques, sont les caractéristiques du régime du ‘’Mandé Mansa’’. Toutes choses sur lesquelles l’opposition donne l’impression de ne plus s’accommoder dans l’avenir.

B. Daou

 

Source: Lerepublicainmali

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