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Le personnel des impôts a entamé hier une grève de 72 heures : Les pertes estimées à plusieurs dizaines de milliards de FCFA pour le trésor public

Pour non satisfaction de ses 13 points de doléances, le syndicat des impôts a entamé, hier lundi, une grève de 72 pour les 13, 14 et 15 juillet. Selon, le secrétaire général du comité syndical des impôts, ces dates ne sont pas fortuites. En effet, elles correspondent à des jours où les recouvrements sont évalués entre 5 à 17 milliards de FCFA par jour.

L’incidence financière de ces trois jours de grève est estimée, selon les grévistes, à  plusieurs dizaines de milliards de FCFA de perte.

C’est à travers une conférence de presse qui s’est tenue au siège du syndicat des impôts que le secrétaire général du comité syndical des impots, Dr  Aly Ousmane Daou, a fait le premier bilan de cette journée de grève.

D’entrée de jeu, il a tenu à préciser :  » Nous ne sommes pas des va-t-en guerre ou des extrémistes. Nous sommes un syndicat responsable et soucieux de défendre  la cause de ses membres  d’où cette grève de 72 heures « .

Selon le conférencier, son syndicat a été poussé à la grève par le département de tutelle qui n’a pu trouver aucune solution à aucun des 13 points de revendications qui lui ont été soumis. Ces doléances s’articulent autour de la relecture du décret N°02-299/PRM du 3 juin 2002 portant partage de la pénalité et de la prime, la relecture de l’arrêté N°06-0797/MEF-SG du 19 avril 2006,  l’adoption du projet de décret portant plan de carrière du cadre des impôts, l’adoption du statut particulier de l’agent des impôts, l’audit du fonds d’équipement de la Direction générale des impôts pour les cinq dernières années. Dans les revendications du syndicat, figurent également la mise en place d’un fichier du personnel pour mieux gérer les ressources humaines, la participation du syndicat au briefing  et l’élaloation d’un plan de carrière auquel le syndicat tient comme à la prunelle de ses yeux.

«  Au mois d’avril 2015, nous avons eu à lever  le mot d’ordre de grève suite à un engagement écrit à travers lequel le département s’était engagé à satisfaire nos doléances. Une commission de conciliation a même été  mise sur pied à cet effet. Nous sommes au regret de constater que du mois d’avril à nos jours, excepté le retour des syndicalistes déplacés,  aucune de nos revendications n’a été satisfaite. Ce, malgré les différentes concessions que le syndicat a eu à faire durant les négociations » a souligné le conférencier.  Pire, il a regretté certaines manœuvres en cours pour les mettre dos à dos certains  syndicats d’autres structures comme la douane,le Trésor. En tout cas, pour  le premier responsable du comité syndical des impôts, le combat que lui et ses camarades mènent est noble et doit être soutenu par toute personne éprie de justice et d’équité. «  Aujourd’hui, aux Impôts, c’est un secret de polichinelle de constater toutes sortes de profils n’ayant aucune compétence pour exercer mais qui y sont. On y trouve  des mécaniciens, des aide-soignantes, des enseignants…Et depuis une vingtaine d’années c’est juste une poignée de personnes qui font la rotation au niveau des postes stratégiques au grand dam des autres cadres  » a-t-il ajouté. Il s’est, enfin, rejoui du suivi du mot d’odre de grève par le personnel sur l’ensemble du territoire national.  Aussi, n’a-t-il pas manqué de préciser que son  syndicat  n’a pas choisi au hasard les 13, 14 et 15 juillet pour cette cessation de travail.   » Ce sont des  dates de recettes. Dans le premier mot d’odre de grève qui a été avorté nous  avons évité ces dates.  Car nous pensions que nous avions  en face de nous une partie qui prenait au sérieux nos préoccupations. Mais, malheureusement, ce n’était pas le cas, raison pour laquelle nous avons choisi ces jours où l’on peut recouvrer  plusieurs dizaines de milliards de FCFA   en trois jours  » a soutenu Dr Aly Ousmane Daou.

Relevant au passage que les impôts représentent plus de 60% du budget national et que le syndicat va reconduire la grève chaque mois jusqu’à la satisfaction totale  de ses doléances.

K.THERA

 

 

Source: L’Indépendant

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