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Le parti SADI face à la presse : LA SITUATION POLITIQUE ET SÉCURITAIRE DU MALI AU CENTRE DES ÉCHANGES

Le Bureau politique du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) a organisé une conférence de presse, hier à son siège à Djélibougou. C’était en présence du président du parti, Dr Oumar Mariko, du secrétaire chargé des relations extérieures du Bureau politique, Yehia Ag Mohamed Ali et de plusieurs invités.

Cette conférence était axée sur trois points essentiels, à savoir la situation sécuritaire dans notre pays, le processus électoral et la préparation des élections, ainsi que l’état du parti et la problématique des alliances politiques.
Sur la situation sécuritaire, Dr Oumar Mariko a, d’entrée de jeu, déploré la manière dont est gérée par les autorités cette question d’une importance particulière. Car, selon lui, la gouvernance actuelle du pays se caractérise par le laisser aller, l’entretien de la confusion et de la répression aveugle. Cette stratégie est mise en œuvre sur l’ensemble du territoire de notre pays, a estimé le conférencier soulignant que ladite stratégie est simplement modérée en fonction des situations.
Et l’honorable Mariko de rappeler que dans le Centre du Mali, depuis début 2013 les signaux inquiétants étaient allumés : attaque de Nampala en janvier 2015, présence de djihadistes un peu partout sur le territoire.
«La réponse des gouvernants a été l’incitation à l’émergence des milices ethniques. Les gouvernants, en procédant de la sorte, sous-traitent la sécurité des personnes à des groupes armés et attisent les conflits intra communautaires et entre les communautés», a fustigé Oumar mariko.
En outre, il a indiqué que le pourrissement de cette situation a abouti à la stigmatisation d’une ethnie, précisant que dans ce cas, les peuhls sont désignés comme étant l’ennemi du reste du Mali. Dr Mariko a rappelé qu’il en avait été ainsi pour les Arabes et les Tamasheqs. Le président du parti SADI a signalé qu’il est de la responsabilité des tenants du pouvoir politique d’identifier et de désigner clairement l’ennemi que l’armée doit combattre. S’exprimant sur le processus électoral et les préparatifs de l’élection, l’animateur principal de la conférence de presse dira que le parti SADI, qui se réclame de l’opposition, avait demandé un audit indépendant du fichier électoral. Cette demande, a ajouté Dr Mariko, est motivée par le niveau anormalement élevé du nombre des électeurs, comparé au nombre de la population. Selon son premier responsable, le parti avait aussi demandé un audit du stock des cartes NINA déjà imprimées, non retirées par leurs titulaires et entreposées dans les mairies de Bamako et des sous-préfectures à travers le pays. «Aujourd’hui, personne ne peut dire le nombre de ces cartes et dans quelles conditions elles sont conservées, comment assurer leur traçabilité et quel usage en est fait pendant les élections ?», s’est-il inquiété.
Oumar Mariko a également estimé que dans nombre de pays en Afrique et en Europe, beaucoup de nos compatriotes n’ont pas accès à la carte NINA. Pour Bamako, a-t-il ajouté, chacun peut constater les longues files indiennes, notamment à Korofina. Le conférencier a aussi regretté le silence du gouvernement sur les élections des conseils de cercle et conseils régionaux du mois d’avril prochain, au profit de la présidentielle.
Parlant des alliances électorales en vue des futures joutes électorales, il a confié que son parti était en train d’affiner sa stratégie : mise en place de sections au Mali et à l’extérieur ; mobilisation des travailleurs de ce pays (paysans, éleveurs, commerçants, intellectuels progressistes etc).
«Le parti SADI s’est ouvert à toutes les discussions avec tous les partis politiques, les associations de la société civile, mais également avec des personnalités politiques. Le parti n’exclut pas de collaboration dans le sens de pouvoir faire réaliser l’alternative au système actuel. A l’instant, le parti n’est membre d’aucune coalition nationale ou internationale», a détaillé Oumar Mariko. Avant de donner la vision du parti sur l’armée qui, de son point de vue, est transformée en force de répression contre le peuple.
Répondant à certaines préoccupations soulevées par les journalistes, le secrétaire aux Relations extérieures du parti SADI, Yéhia Ag Mohamed Ali, a assuré que les responsables du SADI n’ont absolument rien de frileux. Ils ont simplement peur pour leur pays, a-t-il dit avant de souhaiter une bonne tenue des futures élections.

Ramata DOUMBIA

Essor

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