L’Afrique se souviendra encore longtemps du Pape Jean Paul II qui fut son avocat tout le temps que dura son pontificat. Mais le continent n’aura aucune peine à adopter Benoît XVI qui foule son sol pour la première fois et qui partout où il est allé s’est fait le chantre d’un monde d’espoir, de partage et de justice.

Pas de question de société majeure sur laquelle il ne se soit prononcé. Son plaidoyer récent aux Nations unies résonnera toujours en faveur  d’une planète  qui triomphe du démon du consumérisme débridé et d’une boulimie capitalistique qui crée des îlots d’opulence dans des océans de misère. Benoît XVI fut également et avant les chefs d’états des pays africains le premier leader mondial a avoir tiré la sonnette d’alarme sur la tragédie des migrations terminées au fond de la mer.

Et son périple africain cette fois-ci repose sur des symboles plus que parlants: Au Kenya un pays splendide et tolérant où l’islam perverti des illuminés signe souvent des hécatombes; en Centrafrique où le fracas des armes menace le salutaire dialogue des religions comme le nombrilisme ethnique y compromet le vivre en commun. Ou que l’on se trouve, Bamako, Kano, Carthage ou Touba, il faut saluer le chapeau bas de ce pape du courage et de la synthèse.

 Adam Thiam

Source: Lerepublicainmali