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le nouveau Premier ministre français: qui est Edouard Philippe ?

«Je suis un homme de droite», a dit mardi le nouveau Premier ministre français Edouard Philippe. Mais qui est-il donc exactement?

edouard philippe premier ministre francais

Le nouveau président français Emmanuel Macron a nommé lundi Premier ministre un élu de la droite modérée, Edouard Philippe, avant de partir pour Berlin, signe de la priorité donnée à l’axe franco-allemand et à la relance européenne. Le choix de ce député de 46 ans, hors du parti présidentiel République en Marche, reflète la volonté affichée de rassemblement du jeune centriste pro-européen, qui doit attirer une partie de la droite pour obtenir une majorité à l’Assemblée nationale en juin, condition clef pour mener ses réformes libérales et sociales.

Du PS à l’UMP en passant par Areva
Peu connu du grand public, le nouveau locataire de Matignon a déjà franchi par le passé les lignes politiques traditionnelles: né en 1970 à Rouen, Edouard Philippe passe par Sciences Po et l’Ecole nationale d’administration (ENA) pendant sa formation. Il trempe ses pieds dans le monde politique en tant que membre du PS. C’est à cette époque qu’il a l’opportunité de côtoyer Michel Rocard, alors Premier ministre.
En 2001, il déménage au Havre et se rallie à la droite. Le maire de la ville, Antoine Rufenacht, le prend sous son aile. Il lui succédera en 2010 après la retraite de celui-ci. En 2002, Alain Juppé lui propose de participer à la fondation de l’UMP, dont il devient secrétaire jusqu’en 2004.
Le nouveau chef du gouvernement français réalise ensuite une partie de sa carrière dans le secteur privé. Après avoir exercé en tant qu’avocat, il rejoint le géant du nucléaire Areva, dont il devient directeur des affaires publics de 2007 à 2010. Des ONG critiquent son rôle dans les négociations intervenues entre le groupe et le Niger pour l’exploitation de l’uranium présent dans les territoires touaregs.

Homme de droite
Le député Les Républicains a salué lors de la passation de pouvoir avec Bernard Cazeneuve la défense de l’intérêt général
qui a toujours selon lui guidé l’action de son prédécesseur, qui s’était auparavant défini comme «homme de gauche».
Edouard Philippe a repris à son compte des références citées par Bernard Cazeneuve dans son discours – Léon Blum et Pierre
Mendès France – y ajoutant le général de Gaulle et Georges Clemenceau, «ce qui nous permettrait d’aboutir à un équilibre au
fond très français, peut-être violemment modéré mais à mon avis terriblement conquérant».

Recomposition
La nomination d’Edouard Philippe à Matignon devrait avoir pour conséquence le ralliement de plusieurs membres de la droite et du centre au premier gouvernement du quinquennat d’Emmanuel Macron et aux listes de son mouvement La République en marche pour le scrutin législatif des 11 et 18 juin.
La composition du nouveau gouvernement français, a priori attendue mardi, sera un autre test de la recomposition politique promise par le nouveau président, élu sur un projet «ni de gauche ni de droite» au terme d’une campagne qui a révélé des profondes fractures dans le pays.
«A priori il coche les cases: pour Macron, c’est un homme de droite, qui lui permet de donner une preuve de plus à son discours du ‘réunissons les meilleurs pour gouverner’», analyse Chloé Morin, du centre de réflexion Fondation Jean Jaurès. La nomination d’Édouard Philippe est «une bonne opération, ça casse la droite», a assuré à l’AFP une source proche d’Emmanuel Macron.
La composition du nouveau gouvernement français, a priori attendue mardi, sera un autre test de la recomposition politique promise par Emmanuel Macron, élu sur un projet «ni de gauche ni de droite» au terme d’une campagne qui a révélé des profondes fractures dans le pays.
Dans son premier discours officiel, le plus jeune président de l’histoire de France a promis dimanche de «rassembler et réconcilier» les Français. Dans soirée, il a souhaité «que la mondialisation et l’ouverture de notre pays profite à chacun».
Autre priorité affichée: L’Europe, qui pour le nouveau chef de l’Etat «sera refondée et relancée car elle nous protège», a-t-il dit. Pour son premier déplacement à l’étranger, Emmanuel Macron va s’entretenir avec la chancelière Angela Merkel, elle-même confortée par une victoire électorale de poids dimanche, avant les législatives allemandes de septembre.

‘L’ami cher’
«Il y a un souhait de travail conjoint sur quelques priorités: la sécurité, l’économie, les investissements et la protection sociale, avec la lutte contre le dumping ainsi que le sujet des travailleurs détachés», précise-t-on dans l’entourage présidentiel.
Angela Merkel avait salué la victoire du centriste face à l’extrême droite, affirmant qu’il portait les espoirs «de millions de Français et aussi de beaucoup de gens en Allemagne et en Europe». Mais les discussions ne seront pas faciles.
«En tant que conservatrice, sa marge de manœuvre avec Macron est très limitée», a reconnu un ministre allemand sous couvert d’anonymat. Mais «humainement, cela devrait bien passer».
Pour la députée européenne Sylvie Goulard, une proche du nouveau président, Paris n’envisage «pas de bras de fer» avec Berlin, plaidant au contraire pour des «approches coopératives».
La presse allemande, elle, n’a laissé aucun état de grâce au nouveau président français, listant dès son élection les sources prévisibles de désaccords. Emmanuel Macron a plaidé pour un «traité refondateur» de l’Union européenne.
Or, l’idée de réformer les traités européens, suite au rejet par référendum en France du projet de Constitution européenne en 2005, est un chiffon rouge à Berlin. Il souhaite un budget, un Parlement et un ministre des Finances pour la zone euro, autant de sujets qui risquent de crisper la chancelière et son parti chrétien-démocrate (CDU), très attachés à l’orthodoxie financière.
«L’ami cher. Macron sauve l’Europe… et ce sont les Allemands qui doivent payer», titrait samedi l’hebdomadaire Der Spiegel.

Emmanuel Macron, 39 ans, a succédé dimanche au président socialiste sortant, François Hollande. Sa victoire à la présidentielle, le 7 mai, a bouleversé le paysage politique français au terme d’une campagne électorale à rebondissements, marquée par le score historique de l’extrême droite, l’élimination des partis traditionnels – la droite et la gauche socialiste- et le vote de protestation des perdants de la mondialisation.

 

Source: info-matin

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