ssouLe jeudi 06 juillet 2017, le ministre du Commerce, Porte-parole du Gouvernement, Abdoul Karim Konaté, était devant la presse en compagnie Me Kassoum Tapo, ministre de la Réforme de l’Etat et des Droits de l’Homme, et Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Ce 11èmepoint de presse du Gouvernement a eu lieu dans la salle de Conférence du ministère du Commerce.
Deux thèmes ont essentiellement dominé les débats : l’arrêt de la Cour constitutionnelle à propos des recours de l’opposition sur les textes de la révision constitutionnelle et les grandes décisions prises lors du récent sommet des pays du G5 Sahel et de la France, tenu à Bamako le 02 juillet.
D’après le ministre de la Réforme de l’Etat et des Droits de l’Homme, la date du 09 juillet préalablement choisie, n’était qu’une erreur matérielle qu’il faut simplement corriger. D’autre part, il a salué la décision de la Cour constitutionnelle concernant l’article 118 de la Constitution du 25 février 1992, qui traite de la question d’élection et d’intégrité du territoire. Selon les termes de l’arrêt : « L’insécurité est transfrontalière et contemporaine, elle ne concerne pas que le Mali. Par conséquent, elle ne doit pas mettre en cause la vie démocratique du pays ».
A en croire Me Kassoum Tapo, « si les sages de la Cour ont donné raison à l’opposition sur la relecture de la mouture des textes de la révision constitutionnelle, la loi de révision constitutionnelle reste conforme à la Constitution ». Le ministre de la Réforme constitutionnelle renchérit : « Il n’y aura pas une seconde lecture de la révision constitutionnelle, l’Assemblée nationale va simplement intégrer les réserves de la Cour constitutionnelle. L’arrêt de la Cour constitutionnelle est une jurisprudence qui peut servir dans les élections futures ».
Le ministre des Affaires étrangères a estimé que l’insécurité au Sahel menace la paix internationale. C’est pourquoi, la Communauté internationale doit mettre la main à la poche pour soutenir financièrement la force conjointe du G5 Sahel. Abdoulaye Diop a indiqué qu’il faut 277 milliards FCFA pour rendre opérationnelle la force conjointe du G5 Sahel. Il a rassuré que le Tchad est membre à part entière du G5 Sahel. Abdoulaye Diop a indiqué que les pays du G5 Sahel voudraient que la force conjointe ait le statut d’une Brigade de la MINUSMA pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, à l’instar de la MONUSCO en RDC. Elle bénéficierait ainsi du mandat du chapitre VII des missions des Nations Unies. Cependant, le ministre des Affaires étrangères a ajouté que la force du G5 Sahel bénéficie du soutien de 14 membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Gaoussou Madani Traoré
Le challenger