Le ministre des Affaires étrangères de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a offert ce mardi à Koulouba un déjeuner au Dr. Ibrahim Socé Fall, représentant de l’OMS au Mali en fin de mission. Occasion pour le chef de la diplomatie malienne de revenir sur les affrontements du lundi entre les groupes armés Gatia et MNLA à Ménaka et le processus d’Alger.
Le ministre Diop a indiqué que c’est avec beaucoup de tristesse et de surprise que le gouvernement appris les affrontements au niveau de Ménaka. Des affrontements suivis du communiqué du gouvernement dans lequel il a clairement condamné ces incidents et a regretté le fait qu’ils interviennent au moment où un accord de paix et de réconciliation vient d’être paraphé, au moment où l’ensemble des Maliens avec leurs partenaires cheminent vers le 15 mai pour pouvoir signer enfin un accord de paix et de réconciliation nationale au Mali. Le gouvernent a aussi appelé toutes les parties prenantes à respecter les engagements pris en particulier en ce qui concerne le cessez-le-feu, et toutes les déclarations de cessation des hostilités, a souligné le ministre Diop.
« Il me plait de rappeler que les forces de défense et de sécurité du Mali ne sont nullement impliquées dans ces incidents et que nous tenons nos engagements pris dans le cadre de ce document. Je voudrais aussi réitérer toute la détermination du président de la République, du Premier ministre et de l’ensemble du gouvernement à trouver une solution à cette crise par le dialogue. Ceci est une constante. Et en même temps rappeler qu’un accord a été paraphé le 1ER mars à Alger par le gouvernement mais aussi par la Plateforme des mouvements du nord du pays. Nous attendons et nous encourageons nos frères de la Coordination des mouvements du Nord du Mali à prendre toutes les mesures nécessaires et à prendre la mesure de la situation dangereuse sur le terrain, pour se déterminer à aller rapidement et sans délai vers un paraphe du document et vers sa signature sans préalable et sans condition », a ajouté le chef de la diplomatie malienne.
Le ministre Diop a ainsi répondu à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) laquelle s’est fendue d’un communiqué le lundi soir dans lequel elle indiquait que ‘’tôt dans la matinée du 27 avril, la ville de Ménaka a été attaquée par des éléments de l’armée malienne et de ses milices, occasionnant des combats et des souffrances supplémentaires pour les populations de Ménaka’’.
Sur la rumeur savamment distillée par une certaine presse faisant état de la disponibilité du Mali à reprendre les négociations avec les rebelles avant la signature du document et que c’était même la condition que la CMA a posée avant de le parapher, le ministre Diop a coupé court à la propagande.
« La position du gouvernement du Mali sur la question n’a pas variée en ce sens que pour le gouvernement et comme cela a été réaffirmé par la communauté internationale, les négociations sur le texte de l’Accord sont terminées. Le paraphe met clairement fin à toute discussion sur l’Accord qui est désormais un document gelé lequel ne sera ouvert qu’au paraphe de la CMA et à la signature prochaine. Les négociations étant terminées, le gouvernement a toujours exprimé sa disponibilité au dialogue avec les frères. D’ailleurs les portes du dialogue n’ont jamais été fermées. Elles restent toujours ouvertes et dans le cadre de ce dialogue, nous sommes disposés à envisager avec nos frères du nord du Mali, la mise en œuvre de cet Accord qui s’avère être aussi une étape difficile que nous voudrons ensemble envisager avec nos frères du Nord ».
