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Le MATD à propos de l’organisation des élections: «ce n’est pas un problème d’organe, nous avons problème d’intégrité»

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Lt-Colonel Abdoulaye MAIGA, a présidé, ce mardi 13 avril 2021, la 5è session du Cadre de concertation national entre les partis politiques et son département. C’était à la faveur d’une visioconférence sur 4 sites du MATD.

 

A l’ouverture des travaux, le Lt Colonel Abdoulaye MAIGA s’est réjoui de la tenue de cette rencontre, avant de rappeler que, le 8 mars 2021, son département avait adressé une correspondance aux partis politiques pour les inviter à réagir sur deux points, à savoir : la composition de la CENI et la suppléance des députés à l’Assemblée nationale.
Cette démarche de son département, a fait savoir le MATD, s’inscrit dans le cadre de la recherche d’un large consensus et de l’inclusivité au processus.
A sa suite, le Chef de la cellule d’appui au processus électoral a présenté les conclusions de cette synthèse qui résulte d’une analyse technique des différentes propositions faites par les acteurs politiques représentés au sein de ladite Cellule technique.
De sa présentation, il ressort que sur 25 partis politiques attendus, le ministère n’a reçu que 33 propositions.
Sur la composition de la CENI et ses démembrements, 10 propositions portent sur la mise en place d’un nouvel Organe de gestion des élections, soit un taux de 30%.
Six propositions ont porté sur la recomposition d’une CENI dont le nombre est inférieur à 15, soit un taux de 18%.
Sept partis ont proposé la mise en place de la CENI, sans toutefois déterminer le nombre de ses membres (15%).
Quatre partis préconisent une institution autre que la CENI (12%).
Deux ont nommément désigné leurs représentants à la CENI pendant que deux autres demandent de réhabiliter la CENI dissoute.
De la répartition des propositions des 33 partis politiques sur la composition de la CENI, on note que c’est 31 % des formations politiques qui demandent la création d’un organe unique de gestion des élections contre 18% pour une CENI non conforme au contexte, 15% pour une CENI incomplète et 12% autres institutions, etc.
En qui concerne la suppléance, 26% ont proposé la suppléance contre 4 partis qui se sont opposés et 3 partis n’ont pas donné d’avis.
Au total, sur les 33 partis qui ont fait des propositions, 79% se sont montré favorables à l’introduction de la suppléance dans la loi électorale.
Dans le document projeté, il ressort que c’est une majorité écrasante de la classe politique qui a opté pour la création d’un organe unique de gestion des élections.
Pour le ministre, cette question n’est pas à l’ordre du jour au niveau de son département qui va se focaliser seulement sur les propositions et suggestion concernant la composition de la CENI.
«Nous avons reçu une instruction ferme allant dans ce sens», a-t-il tranché.
Pour justifier le choix du Gouvernement, il a rappelé que le Mali a organisé, par le passé, 18 élections. Et l’organe unique de gestion a été expérimenté en 1997 avec la suite qu’on connait, à savoir l’annulation du scrutin.
«Ce n’est pas un problème d’organe, on n’a pas un problème de textes, c’est un problème d’intégrité», a-t-il recadré.
Mieux, le Ministre a rappelé l’orientation donnée par le Premier ministre lors de la présentation de son Plan d’action gouvernemental devant les membres du CNT.
En effet, lors de cette déclaration solennelle, Moctar OUANE avait indiqué que, dans le contexte actuel de notre pays, il était difficile pour le Gouvernement de réunir les conditions permettant la création d’un tel organe.
«Il a été très clair, c’est notre chef, je suis un ministre, nous sommes dans une équipe. Si le chef parle, on va exactement dans cette direction », s’est-il défendu, avant de souligner avec force que toutes les activités du Département s’inscrivaient dans le cadre de l’action gouvernementale.
«Toutes les activités qui sont mentionnées dans le Plan d’action gouvernemental constitue pour nous des ordres. Et, nous allons les exécuter dans la limite de nos possibilités. Nous allons faire exactement ce que est à notre pouvoir pour le faire», a -t-il soutenu.
Alors que le pessimisme avait gagné la majorité des participants du Cadre de concertation concernant la réorganisation territoriale, le Ministre s’est réjoui de voir que les cadres de son département sont parvenus à mettre en place un projet de réorganisation territoriale.
Dans un proche avenir, le ministère va procéder au lancement des débats au plan régional, a annoncé le Lt-Colonel, ajoutant qu’à la suite de cette étape, les avant-projets de loi seront élaborés en vue de leur adoption.
De la même manière, le Département entend s’atteler, avec détermination, aux autres activités programmées dans le cadre de la transition, a-t-il rassuré.
Sur la capacité de la transition à mettre en œuvre toutes les priorités retenues dans la feuille de route de la Transition, le Lt Colonel Abdoulaye MAIGA a estimé que cette question devait se poser lors des journées de concertations de septembre 2020.
Selon lui, l’exercice à laquelle étaient conviés les chefs de partis politiques consistait à faire des propositions sur la composition de la nouvelle CENI qui doit être mise en place après la dissolution de l’ancienne équipe.
Cet exercice était devenu nécessaire au regard de la configuration actuelle de la classe politique où il n’y a plus de majorité ni d’opposition comme par le passé, a-t-il expliqué.
Concernant le problème de sécurité des candidats pendant les campagnes électorales, le ministre a indiqué des mesures appropriées seraient prises par le Gouvernement pour assurer la sécurité de chaque candidat dans la localité où il désire aller battre campagne.
Pour ce faire, le candidat doit signaler sa présence au représentant de l’Etat sur place, les partis devant néanmoins avoir un répondant en charge des questions.
«C’est pour votre sécurité», a-t-il conseillé.
Par ailleurs, il annonce que le chronogramme détaillé des échéances sera très bientôt dévoilé.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

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