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Le Mali au secours des Famas en otage

Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibali, s’est montré très circonspect sur le sujet, lors de sa sortie sur les antennes de l’Ortm. L’invité des confrères de la télévision nationale s’est en effet habilement gardé d’être loquace sur le cours des démarches pour faire libérer les cinq soldats maliens apparus sur une vidéo diffusée par leurs preneurs d’otage djihadistes. Il n’en demeure pas moins, pour qui sait lire entre les lignes, que les négociations ont bel et bien été entamées pour leur retour en vie. Seulement voilà : de toute évidence on ne fait pas des omelettes sans casser des œufs. Et si leur élargissement devrait intervenir elle se fera selon toute vraisemblance dans la douleur de devoir  élargir des djihadistes en retour.  Aussi est-on en droit de supposer que les échanges se feront en faveur de l’Imam Barry, le détenu terroriste récemment présenté au public comme un Émir d’Ansar Dine dans la partie sud du Mali. C’est tout le sens apparemment de l’exhibition spectaculaire dont il a été l’objet au lendemain de l’épisode de Nampala, démarche qui visait tout simplement à donner la preuve aux siens qu’il est en vie. Reste à savoir si sa libération sera du goût de certains voisins du Mali car la nuisance djihadiste dépasse de loin les frontières de notre pays. En attestent les attaques de Grand-Bassam et de la frontière burkinabé.

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Contrôleurs aux abois

Le Premier ministre Modibo Keita sait que ses jours sont comptés à la Primature. Mais avant de prendre congé de ses fonctions il voudrait probablement ne laisser aucune ardoise en souffrance, aucune équivoque sur son passage. Il a ainsi, selon nos sources, personnellement commandité un audit de l’ensemble des structures  relevant de son institution : des services rattachés aux projets, entre autres, aucune d’entre elles ne sera épargnée par les limiers démarchés par le chef du Gouvernement. De même source, la mission, confiée à l’institution du Vérificateur général n’épargne même pas les structures de contrôle. Il en est ainsi du Contrôle Général des Services Publics, un service de contrôle affilé à la Primature, mais dont la gestion est en train d’être passée au peigne fin par un organe de contrôle jouissant de plus d’autonomie, quoique concurrent.

La démarche pourrait-elle aussi avoir pour intention la mise à nu des indélicatesses de quelques prédécesseurs à la deuxième institution de la République ? Wait and see !

Le petit mur du peuple

Les députés de l’Assemblée nationale du Mali ont été pour la énième fois les cibles d’une attaque en règle, depuis le début de l’opération de la  Gouverneure de Bamako, Ami Kane. C’était en début de semaine dernière. La poursuite des déguerpissements ont en effet provoqué l’ire des éternels abonnés du Rail-Da, qui n’ont eu d’autre recours que de s’en prendre violemment aux pauvres élus aux moyens de jets de pierres, des injures, invectives sur fond de détermination indescriptible à forcer les passages et vandaliser l’institution parlementaire. Contenus de justesse par les forces de l’ordre, les vandales justifient leurs intentions destructrices par les seules rumeurs d’une soi-disant loi en gestation en appui aux déguerpissements en cours. Il faut dire que ce n’est pas une première. L’Assemblée a toujours été le petit mur d’un certain peuple qui le prend pour bouc-émissaire de tous ses malheurs. Après le putsch militaire d’Amadou Haya Sanogo et comparses, par exemple, l’institution a été l’objet d’un long siège à coups de campagne de dénigrement concoctée par les ramifications politiques de la junte. Cela malgré le fait qu’elle ait bénéficié de la caution de la communauté internationale pour poursuivre ses missions dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel.

Sur une nappe phréatique énigmatique

Les représentants du peuple sont peut-être assis sans le savoir sur une mer invisible. Ce sont les travaux de réhabilitation de l’hémicycle qui ont permis de le révéler, a en croire des sources proches de l’hémicycle. Arrivés pratiquement à la toute dernière étape du projet financé par Istanbul, les ouvriers et maçons turcs sont tombés sur un obstacle jusqu’ici insurmontable : de l’eau qui jaillit abondamment de toutes parts depuis les profondeurs de la fondation. La conséquence est que le phénomène a occasionné un grand retard sur les délais de finition de l’ouvrage initialement annoncés pour juillet.  Car, les ingénieurs turcs, de sources concordantes, ne parviennent pas encore à maîtriser le phénomène qui commence à endommager plusieurs nouvelles installations de la principale salle des délibérations. Interrogés par nos soins, un responsable du chantier        a fait savoir que l’endroit en question a toujours été alimenté par les eaux de pluie et que les constructeurs du bâtiment n’en avaient pas tenu compte pour le combler de suffisamment de bétons. Dans tous les cas, l’énigme persiste.

Préjugés de ministre sur magistrats

Le tout nouveau ministre de la Justice Garde des Sceaux à la réputation d’un homme qui n’a pas sa langue dans sa poche. Mais il est tout aussi vrai qu’en confondant loquacité et éloquence il risque de se faire hara-kiri dans un monde judiciaire qu’il donne l’air de méconnaître, malgré son expérience relativement solide. En tout cas, c’est l’impression que donne Me Konaté  lorsqu’il se livre à des sorties peu prudentes sur les magistrats, les enfants les plus choyés de la République. Lors d’une récente sortie alambiquée dans les médias, le Garde des Sceaux s’est exprimé par des propos très menaçants à leur endroit avec à la clé des allusions à leurs verdicts motivés par des intérêts sordides. En clair, dans la déclaration à lui attribuée par un confrère de la place, Me Konaté a en substance prévenu que sa sanction sera  impitoyable contre les magistrats indélicats. Une menace de nature à outrer les intéressés, qui seront sans doute tentés de réagir en lui prouvant leur place dans le fonctionnement du système judiciaire malien. Surtout que les comportements auxquels allusion est faite sont souvent entretenus par les avocats dont le rôle se limite de plus en plus à servir d’intermédiaires entre leurs clients et ceux des magistrats qui se prêtent au jeu de troquer les verdicts contre…

 

Les Abeilles et la manne d’Ibk

S’il est d’équivoque à lever dans la foulée de la brillante élection du députe Adema de Baraouéli, c’est sans doute la partition jouée par le président de la République dans la complétion desdites législatives partielles. Tandis que l’opposition s’interroge et s’offusque de l’appel d’Ibk en faveur du candidat de la majorité, les Adémistes cherchent quant à voir clair dans la destination d’un certain apport financier ayant suivi le soutien déclaré du chef de l’Etat. Dans le sillage de son appel, en effet, l’information, telle une traînée de poudre, a couru quant à un appui conséquent du locataire de Koulouba pour booster la campagne du candidat de la majorité resté dans la course du second tour des législatives partielles, Boureima Dicko en l’occurrence. La manne n’est visiblement jamais parvenue à destination car le directoire du Parti de l’Abeille, interpellé sur la question lors d’une récente réunion, n’a point attesté de la réception d’un montant en provenance de Koulouba. Ce qui n’est du reste point étonnant car un candidat soutenu par la plus haute autorité du pays a forcément des QG de campagne que lui-même ignore.

Le ministre dans la cellule de ‘Ras Bath’

Arrêté dans le cadre d’une interpellation par les services judiciaires du Camp I de la Gendarmerie nationale, Ras Bath, l’animateur sulfureux de Radio Maliba Info a connu deux lieux de détention en moins d soixante-douze heures, selon nos sources. Du camp où il a connu un bref séjour, il a été transporté à un autre endroit secret qui pourrait bien être les locaux de la DGSE, à en juger par les propos de ses avocats. Où donc le célébrissime animateur a- t-il reçu la visite surprenante d’un ministre de la République ? Difficile de le dire, mais nos sources sont formelles : le ministre en question, toutes affaires cessantes, s’est rendu à la cellule de Mohamed Youssouf Bathily et, tenez-vous bien, à des heures indues de la nuit. Nos sources parlent de 2 heures du matin et précisent par ailleurs que le passage du membre du gouvernement en question s’explique par les simples présomptions d’un usage malencontreux du téléphone par le détenu. Après avoir pris connaissance d’une impressionnante vague d’appels à l’aide en faveur de l’animateur sur les réseaux sociaux, l’autorité s’est dite convaincue qu’elle est déclenchée depuis la cellule, mais les fouilles n’ont finalement rien détecté. C’est l’explication plausible des perturbations constatées sur Facebook et Viber.

La Rédaction

 

Source: Le Témoin

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