Sadou Diallo, maire de Gao
Gao la cité des Askia est l’une des trois importantes villes du nord qui était sous contrôle des éléments du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). Libérée à la première heure de l’opération Serval, la vie peine a rependre son cours normal dans cette ville, suite à l’absence des populations. Depuis le début de l’opération, contrairement à ce qu’une bonne partie de l’opinion publique nationale retient, les déplacés de guerre veulent regagner leur ville mais ils sont en manque de moyens.
Des centaines de personnes majoritairement des femmes et des enfants se sont refugiés dans les pays voisins pour échapper aux horribles exactions des assaillants.
Pour M. Sadou Harouna Diallo, Maire de la ville urbaine de Gao, les trois régions du Nord du Mali sont aujourd’hui libres. Le vrai besoin se trouve au nord et pour cela il en appelle à toutes les bonnes volontés, de converger vers les villes du nord et les camps de refugiés pour les aider à regagner leurs villes d’origine ; ne serait-ce qu’en leur donnant le prix du transport pour rejoindre le nord. C’est ainsi qu’il a lancé un cri de cœur aux transporteurs maliens pour mettre des bus à la disposition des déplacés.
Selon lui l’administration étant à terre, il faut que les plus hautes autorités et les partenaires au développement pensent comment les déplacés peuvent regagner leur domicile. Ils n’ont rien là bas, ils ont tout perdu et vivent du jour au jour avec la seule envie de rentrer au bercail. Mais comment ? Il faut un geste du cœur pour leur venir en aide.
Les aides au sud, ça suffit. Ils sont entrain de s’enrichir sur le dos des gens. On a assez donné au sud, maintenant il faut penser au nord et aux populations des camps de refugiés pour leur retour effectif ainsi que celui de l’administration dans les régions nord. Aussi le maire de Gao a profité de l’occasion pour demander aux populations d’être tolérant. Il est vrai que la fracture a été trop grande, mais notre pays est un pays de tolérance, laissons de coté les considérations personnelles et partisanes pour réécrire une nouvelle page de l’histoire de notre Maliba ‘’Un et indivisible’’.
Mah Traoré