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Le Comité national pour le salut du peuple(CNSP) doit aussi regarder dans le rétroviseur

Depuis la chute du président IBK intervenue dans les conditions pour le moins rocambolesques par l’Armée malienne, le nombre d’experts et de prêtres soma prêts à vendre leurs sciences et leurs talismans augmente de jour en jour sur les terres martiales de Kati, la plus grande garnison militaire de notre pays. De nombreuses personnes parlent de « Changement », sans préciser s’il s’agit en réalité d’un changement « quantitatif » ou qualitatif pour la nation malienne. On se perd en conjectures et les hypothèses d’école se multiplient autour des grandes questions vitales ou existentielles. Mais pour un bon élève de terminale nourri aux idées et aspirations « marxistes », ce nouveau big bang (version M5-RFP) ressemble davantage à une belle «révolution de palais » qu’à une véritable révolution populaire en totale rupture de ban, avec l’ordre préexistant.

 

Le départ forcé d’IBK de la scène politique malienne ne marquera pas la fin d’un système politique et social enraciné dans notre pays depuis plus d’une trentaine d’années. Dans le corps civil et militaire, ce sont toujours les mêmes cadres souvent accusés à tort de tous les grands maux qui continueront toujours à nous gouverner avec cependant des fortunes diverses .Dans un an aucune formation politique nouvelle ne puisse naitre et battre les trois grandes formations traditionnelles les plus importantes du pays (Adema, RPM, URD).Par instinct de survie, ou de conservation, elles se mettront toujours ensemble pour barrer la route à n’importe quel quidam. Autrement dit, ils seront rois ou faiseurs de rois. La déchéance d’IBK ne signifie pas la mort politique du RPM, loin s’en faut.
La jeunesse malienne revendique de manière légitime sa part de responsabilité ou de gâteau, dans le partage des dépouilles du régime défunt. En dépit de leurs qualités intellectuelles et politiques , il sera quasiment impossible pour des jeunes leaders politiques compétents et charismatiques, comme Moussa Mara, président du parti Yelema, Nouhoum Saar, président du front africain pour la démocratie( FAD).Encore une fois, ce serait une grosse méprise de croire que tous les anciens serviteurs du régime d’IBK sont tous mauvais, incompétents, corrompus, autant de tralalas qui isolent les anciens, chaque fois qu’il y’a un changement brusque ou brutal du pouvoir en Afrique, le Mali n’en fait pas exception.
Dans l’équipe gouvernementale sortante, le General de division Salif Traoré, ancien ministre de la sécurité et de la protection civile et Arouna Modibo Touré ont sans doute laissé des bilans assez confortables et qui plus est, jouissent d’une réelle empathie populaire dans l’opinion publique malienne et auprès de plusieurs medias sérieux et crédibles du pays.
B. CAMARA

Source : Le Phénix

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