« Monsieur le Président, en vous demandant pardon, beaucoup de gens se poseront la question de savoir, pourquoi une association qui a soutenu ceux qui vous ont renversé se comporte-t-elle ainsi ? A ceux ceux-ci, nous dirons que plusieurs évènements ont émaillé la vie politique au Mali et le moment viendra où nous allons nous expliquer. Mais déjà, la sagesse et l’honnêteté nous imposent ce préalable », lit-on au milieu de la missive en deux pages, dont ampliation est faite aux différents présidents d’institutions de la République en commençant par le Président Ibrahim Boubacar Keïta lui-même chef de l’Etat, que le collectif des patriotes a écrite à l’ancien président Amadou Toumani Touré en exil à Dakar depuis avril 2012.
Bamako- « Dieu ne dort pas », aiment dire les proches et soutiens de l’ancien Président Amadou Toumani.
Si aux lendemains immédiats du coup d’Etat militaire qui a fait partir leur cher ATT du pouvoir, les hommes et femmes qui ont depuis peu, multiplié les actions en faveur de son retour n’avaient levé le petit doigt pour tenter de le ramener au pouvoir, « c’est parce qu’ATT lui-même était contre toute réaction civile ou militaire pouvant occasionner des pertes en vies humaines à la fin de son mandat», répond un leader d’association.
Dès février 2015 où ils n’étaient qu’une centaine à tenir une conférence de presse pour réclamer le retour de leur mentor, les affidés d’ATT ont vu leur rang grossir en quelques jours. Ce qui leur a permis de coordonner des manifestations à Bamako, à Mopti et à Gao le 26 mars de la même année, en faveur du retour d’ATT et sa famille au bercail. Par contre, malgré leurs appels, le pouvoir de Bamako, traine les pieds pour aller chercher ATT à Dakar au nom de l’unité nationale. Or du côté de la CEDEAO, « nous travaillons dans ce sens », a confié un diplomate ouest-africain.
Mais le temps lui, semble jouer en faveur de l’homme du 26 mars 1991. Non seulement le dossier de son éventuelle mise en accusation a du plomb dans l’aile, ce sont aussi ses adversaires d’hier, ceux-là qui l’ont accusé de tous les maux qui sont revenus en arrière pour lui demander pardon. Que du gâchis !
En rappel, le Copa est la principale association politique qui a soutenu de manière ferme les putschistes de Kati.
Joint par bamada.net, Hamadoun Touré dit Serpent de l’ACS-ATT, et d’autres proches d’ATT, ont pris la chose du bon côté, en estimant que « ce mea-culpa de la part du copa à l’endroit d’ATT est un grand geste pour la vraie réconciliation nationale. » Lisez la lettre.
