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Le chef de l’opposition: Soumaïla Cissé rattrapé par son passé

Dans une déclaration dans le Journal «Le Flambeau», le chef de l’opposition au Mali «dit que le Mali est divisé, car pour être à Gao, à Tombouctou sans parler de Kidal il faut l’accord de la MINUSMA». M. Soumaïla Cissé oublie que le mal du Mali ne date pas d’aujourd’hui ; il est profond. Ce mal du Mali est la conséquence d’une mauvaise politique gouvernementale qui date depuis le 19 novembre 1968. Cet état de fait est la conséquence de l’insurrection populaire de mars 1991 mais cette insurrection a été récupérée par les ennemis du Mali au profit des forces du mal occidentales dont les amis français des acteurs de l’ADEMA- association et de l’ADEMA-PASJ dont M. Soumaïla Cissé a été membre.

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La mauvaise politique menée par les acteurs du 26- Mars qui étaient aux commandes de l’Etat du Mali a conduit aux événements du 22 mars 2012. M. Soumaïla Cissé, vous avez été secrétaire général de la présidence de la République du Mali après l’élection du président Alpha Oumar Konaré, en 1992 ; ministre des Finances, en 1993, ministre des Finances et du Commerce, en 1994, de nouveau ministre des Finances, en 1997, et ministre de l’Équipement, de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme, en 2000, dans le gouvernement de M. Mandé Sidibé.

Votre parti politique, l’URD, est sorti du ventre de l’ADEMA-PASJ en juin 2003 (comme le RPM en 2000 ou 2001), quand vous avez considéré «avoir été lâché par le président Alpha Oumar Konaré». Vous avez été nommé président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), en 2004, par votre challenger à l’élection présidentielle de 2002. Vous êtes resté à votre poste de l’UEMOA jusqu’en fin de votre deuxième mandat et vous avez été investi candidat à l’élection présidentielle du Mali, le 18 septembre 2011.

Tous les Maliens ont vu votre soutien au président- général Amadou Toumani Touré à la campagne de son second mandat, en avril 2007. Tout le monde se rappelle aussi vos propos à l’occasion du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2002 à l’égard de lui et du président Alpha Oumar Konaré qui vous a «lâché».

La MINUSMA, qui est là aujourd’hui et qui est une clé de la réalité politique du Mali, vous avez fortement contribué à sa venue au Mali à travers votre combat quotidien depuis les événements du 22 mars 2012. Votre maladie «imaginaire» qui vous a conduit en France a été l’illustration principale : mobilisation de l’opinion internationale contre la junte et ses soutiens.

Vous l’avez dit ici à Bamako pour l’embargo contre le Mali au lendemain des événements du 22 mars 2012. Vous avez eu à parler aussi de vos différentes démarches auprès des différentes ambassades occidentales à Bamako pour contraindre la junte à lâcher le pouvoir. Donc, vous êtes un des acteurs pour l’intervention de l’ONU, de l’UA et de la CEDEAO au Mali.

Le blocage de nos armes au port de Conakry, c’est le travail du FDR dont vous êtes un des membres influents et de premier plan. Vous n’êtes pas étranger au discours du professeur Dioncounda Traoré après son entrée à Bamako et son discours pour son appel au président français François Hollande pour l’intervention des forces françaises au Mali. Vous avez retardé la libération du Mali en torpillant la junte au profit de vos propres intérêts et de vos amis occidentaux. Le Mali pouvait se libérer sans l’intervention des forces étrangères.

La création de la MINUSMA est le fruit de vos efforts pour le rétablissement de votre «démocratie». Vous ne devez aucune plainte à l’égard de la MINUSMA et ni de la situation sécuritaire actuelle du Mali, vu vos différentes fonctions gouvernementales de juin 1992 jusqu’en janvier 2002 date de votre démission du gouvernement.

Nous le répétons et nous continuons de le répéter, ce sont vos amis français et leurs amis dont les USA et l’Union européenne qui ont inventé la MINUSMA qui tire le bout du fil et qui décide de la réalité politique et sécuritaire sur le terrain. Ce sont eux qui sont derrière les événements du nord du Mali et du centre du Mali.

Le cas du centre du Mali, est un cas particulier. Il y a ceux qui tirent l’identité et ceux qui tirent la question religieuse. Mais, tout ce qui se passe au centre du Mali est la conséquence d’une politique injuste sur les populations. Les exactions des services de répression de l’Etat du Mali (qui datent depuis la période CMLN-UDPM et qui n’ont pas changé sous l’ère «démocratique») ne sont plus acceptées par les populations locales.

Il faut tout revoir et même les questions de rendre la justice.

Toutes vos interventions sur la scène politique du Mali ne sont rien d’autre qu’une manière de récupérer le pouvoir. Vous et votre ami qui occupe aujourd’hui le poste de secrétaire général de la présidence avec rang de ministre, le Mali n’est pas votre agenda.

Votre seul agenda, c’est d’être présidents  du Mali. Que les gens disent un jour de l’histoire du Mali, vous avez été présidents. Vous êtes comptables de la situation actuelle du Mali (vous avez tous eu à occuper des postes stratégiques dans tous les différents gouvernements de «l’ère démocratique») comme le président actuel du Mali qui au moins tente de corriger la tendance mais il a un grand handicap : le manque de force. L’actuel ministre secrétaire général de la présidence a eu à déclarer quand «ils quittaient les affaires, en juin 2002, ils ont laissé l’armée malienne au top».

Donc, il a fallu moins de dix ans de pouvoir du général-président ATT que ce «top» de l’armée malienne vole en éclats. Mensonge grossier !

Du 23 mai 2006 (date de l’attaque des deux (02) camps de Kidal et de Ménaka qui a conduit à l’Alliance du 23 mai 2006) jusqu’à la chute du général-président ATT, il n’y a eu que des humiliations du peuple malien à travers son armée qui manquait d’équipements appropriés pour faire face à la situation.

Qu’est-ce que vous avez eu à dire pendant les événements de 2009 sur l’affaire «Air-cocaïne» sous le mandat de votre mentor et ami politique et d’enfance ? Est-ce que l’armée malienne, l’école malienne, la justice malienne sont dans votre agenda de juin 1992 à aujourd’hui ?

Nous disons NON ! Vous criez aujourd’hui dans votre seul intérêt pour que vous soyez président du Mali. Vous avez été un des grands acteurs de la débâcle que traverse aujourd’hui notre pays. Aucun homme politique actuel du Mali, issu de l’ADEMA- association et politique ne peut donner de leçons à notre pays. Vous êtes tous des bandes de vautours et ces derniers ne connaissent que la charogne.

Aujourd’hui, le Mali est colonisé par l’Europe et les USA à travers la MINUSMA dont Soumaila est un des acteurs. Il faut que les Maliens fassent tout pour se passer de l’aide au financement de nos élections et que les Maliens pensent à vivre selon leurs propres moyens générés par leurs propres efforts. Il ne faut plus donner l’occasion aux pays occidentaux de s’immiscer dans nos affaires intérieures.

Le Mali, aux Maliens ! C’est le seul slogan valable. Il faut discuter avec tous les fils du Mali sans ingérence extérieure. Le Mali n’appartient ni à la France, ni à l’Europe. Le Mali n’est pas votre agenda car pour vos soins, il faut aller en Europe.

Regardez, le roi Hassan II du Maroc, en 1999, les médecins marocains l’avaient conseillé de l’évacuer en Occident pour son traitement et il avait dit ceci : «toute maladie que les médecins marocains ne peuvent traiter, il ne bouge pas de son pays».

De 1992 à nos jours, votre agenda c’est comment accéder au pouvoir. En République démocratique du Congo, l’opposant Tshisekedi avait occupé plusieurs postes ministériels sous le maréchal Mobutu et après il est devenu son opposant farouche jusqu’à sa chute, en 1997. Il a continué dans l’opposition sous Kabila père et fils. Il est mort sans accéder à la magistrature suprême. Le pouvoir appartient à Allah. Il le donne à qui Il veut et Il le l’arrache à qui Il veut.

Rien ne sera comme avant. Beaucoup de Maliens au Nord, au Centre, au Sud, à l’Est ont bien compris. Il faut chercher une nouvelle pédagogie face aux populations. Les Maliens doivent exprimer leur existence et tant qu’ils n’ignorent leur existence, ils n’iront nulle part. Ceux qui luttent savent qu’ils existent. Un jour viendra où vos amis occidentaux seront chassés de notre pays. Point de doute là-dessus. Incha Allah.

Il faut une nouvelle gouvernance pour le Mali et avec des hommes neufs et propres. Le mensonge ne fait pas avancer même un individu à plus forte raison tout un pays, tout un peuple.

Yacouba ALIOU

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